Alice and the World We Live In

Critique
SCÈNE
Élie Castiel

★★★

ELLE A PEUR DES HAUTEURS

Le texte parfois prenant d’Alexandria Haber succombe à la parole, ne laissant quasi aucun moment de silence, facteur nécessaire pour ce regard sur la peur, le monde actuel et plus indiscutablement sur l’identité. Et sur le deuil surtout, lorsqu’on a perdu non seulement un être cher, mais également un soutien moral, amoureux, social et humain. Car, en général, même en vivant seul, nous ne sommes pas seuls.

Beau texte de Haber, intelligent, mais qui se perd parfois dans des banalités du quotidien. C’est là une des faiblesses qu’on retrouve parfois dans le théâtre québécois ou canadien anglophone. Une des raisons pourrait être que les auteur(es) essaient de trop s’approcher du public afin qu’ils puissent s’identifier à l’un ou l’autre des personnages.

Et pourtant le décor dans la scène de la petite salle du Centaur présentait un canevas relevant presque du surréalisme, une montagne qu’on gravite, là où Alice se retrouve dans un contraire d’ « au pays des merveilles », ne pouvant supporter l’idée de tomber métaphoriquement des hauteurs où elle se trouve.

Jane Wheeler et Daniel Brochu ( © Andrée Lanthier)

Suite

Schechter et Salem

Critique
DANSE
Élie Castiel

★★★ ½

DIALOGUE SUBREPTICEMENT FRUCTUEUX

Toutes deux et un des chorégraphes, sont de la même ville : Jérusalem. Le chorégraphe est Juif. Les danseuses-interprètes, musulmanes. Un courage tenace et audacieux pour dialoguer par le biais de l’art et du geste. Deux courtes pièces sur la condition de la femme musulmane à Jérusalem, ou plutôt en Palestine.

Un walkman, un appareil photo, quelques autres petits objets qui représentent une réalité devenue banale dans le territoire social et politique dont il est question. De la musique, à peine quelques brèves secondes, mais surtout une magnifique chanson algérienne et un dialogue entre mère et fille par cellulaire, instantané, pudique; pour amadouer le geste, pour ne pas éterniser le moment. Des mouvements emprunts de la danse post-moderne, celle qui s’inscrit dans une autre réalité ayant pour mission l’engagement à la fois démocratique et activiste. Le masbaha (chapelet arabe) que nous montre Ziad Taha n’évoque en rien les rituels religieux, mais s’infiltre plutôt dans la couleur des vêtements évoquant le drapeau palestinien. Le message est lumineux.

© Denis Martin

Suite

SORTIES
du Vendredi 18 au Jeudi 24 octobre 2019

A V I S
Les textes sont publiés le plus rapidement possible au fur et à mesure que les films sont vus.

Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.

 

Semaine 42
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COUP DE CŒUR
de la semaine

« Meilleur acteur Antonio Banderas »
Festival de Cannes 2019

DOULEUR ET GLOIRE
Pedro AlmodóvarSuite

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