La chimera

 

PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 5 avril 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
De retour dans sa petite ville du bord de la mer Tyrrhénienne, Arthur retrouve sa bande de Tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques et de merveilles archéologiques.

 

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★★

 

L’ange édificateur

 

Pour quelle raison un titre de texte aussi emblématique ? Le nouveau Rohrwacher évoque peut-être le Buñuel (L’ange exterminateur / El ángel exterminador), non pas par son récit, et sans doute le Teorema de Pier Paolo Pasolini, plus proche, alors que l’étranger se présente, cette fois-ci par habitude, pour mener ses affaires louches.

Qu’importe cette analogie, que d’aucuns nieront, mais il existe dans le cinéma de la transalpine de mère italienne et de père allemand, quelque chose qui nous réunit avec le conte, la fantaisie, un surréalisme naïf, même exigeant selon les séquences, d’une beauté radieuse. Non pas seulement en raison du rapport qu’elles entretiennent avec la caméra de la Française Hélène Louvart, bien au-dessus de cent-trente productions, autant dire que le réalisme emprunté à ces scènes se dissout comme par magie.

Un vide existentiel qui se nourrit de menus larcins.

Belle entrée en matière où Arthur (judicieusement et savoureusement charismatique Josh O’Connor) rêvasse de sa bien-aimée dans un des compartiments du train qui le mène à poursuivre sa mission, et avec toutes les bonnes intentions du monde. Mais qui d’un point de vue lié au récit, boucle la boucle dans une finale subliminale ; non sans susciter des questionnements sur ce qu’une fin ne doit pas nécessairement provoquer une catharsis dans le sens traditionnel du terme.

La mise en scène, dans ce sens, et dans son ensemble, est en constante rupture de rythme, de ton, de situations qui s’entrechoquent, s’enchevêtrent, se séparent et finissent par réorganiser le « regard » du spectateur.

Le corps est-il absent dans ce film alors qu’on en parle au cinéma depuis les trente à quarante dernières décennies ? Il existe, mais dans une sorte de rêve éveillé même si ça se passe en Italie et que la physicalité, là, est toujours en premier plan.

La mise en scène… dans son ensemble, est en constante rupture de rythme, de ton, de situations qui s’entrechoquent, s’enchevêtrent, se séparent et finissent par réorganiser le « regard » du spectateur.

Le marché lucratif des œuvres d’art. Que dire de plus puisque l’histoire initiale parle de cette façon de se faire beaucoup d’argent avec ce que tout cela implique.

Frivolité chez les personnes impliquées, comme s’il ne fallait pas prendre tout cela au sérieux. Après tout, il faut bien gagner son pain. Et puis, Spartaco, non pas celui, mais celle qu’on attendait de voir finalement. Le récit change alors de « mentalité », de « genre » même. Les choses deviennent de plus en plus sérieuses, mais pas assez pour que Rohrwacher cède à la tentation de continuer à procurer une mise en scène presque déconstruite. À sa façon.

Et lorsque ce personnage est campé par sa sœur, Alba Rohrwacher, bien structurée dans ses actions, la complicité ne peut être que plus jubilatoire.
Il nous fait également grand plaisir de voir Isabella Rossellini, une sorte de matriarche incontournable entre l’autorité assumée et l’ironie des situations.

L’ange « édificateur » n’a aucune intention de faire tomber cet édifice en jeu-de-cartes bien sensible. C’est très bien comme ça !

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Alice Rohrwacher

Scénario Alice Rohrwacher, avec la
collaboration de Carmela Covino et Marco Pettenello
Images Hélène Louvart
Montage Nelly Quettier
Musique [ Extraits de Monteverdi, Kraftwerk, Vasco
Rossi,
Verdi, Mozart, Tito Puente, Franco Battiato ]

Genre(s)
Drame
Origine(s)
Italie / France / Suisse
Année : 2023 | Durée : 2 h 13 min
Langue(s)
V.o. : italien, anglais ; s.-t.a.
La chimère

Alice Rohrwacher

Dist. [ Contact ] @
Entract Films
[ Elevation Pictures ]

Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Magnificat

 PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 5 avril 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
À la mort d’un prêtre, la chancelière d’un diocèse enquête pour comprendre les secrets de cette disparition.

Envisager peut-être l’impossible.

Brefs APERÇUS
< Difficile de savoir si cette libre adaptation du roman Des femmes en noir, d’Anne-Isabelle Lacassagne est réussie si on ne l’a pas lu. Il importe de signaler que dans ce premier long métrage, Virginie Sauveur place la modernité au sein de l’Église catholique ;
< Karine Viard, comme d’habitude, emprunte les chemins nécessaires pour que son personnage, autant dans le drame que dans la comédie, finisse par susciter notre admiration ;
< Des thèmes, comme la transidentité et l’ordination des femmes sont présentés avec une subtilité clinique ;
< Quelques faiblesses dans la mise en situation peuvent dérouter ;
< Un secret finalement dévoilé nous plonge, entre autres, dans le côté dramatique du film, donnant à Viard et ses acolytes, la possibilité de parfaire leur registre d’interprétation.

[ ÉC ]
Cote : ★★★

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Virginie Sauveur

Genre(s)
Drame
Origine(s)
France
Année : 2023 | Durée : 1 h 37 min
Langue(s)
V.o. : français
Magnificat

Virginie Sauveur

Dist. [ Contact ] @
A à Z Films
[ Move Movie ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Maidaan

PRIMEUR
Sortie prévue
Mercredi 10 avril 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Inspiré de la vraie vie de l’entraîneur et gestionnaire de l’équipe nationale de football indienne, Syed Abdul Rahim, considéré comme l’architecte du football de ce pays.

S  A  N  S
COMMENTAIRES

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Amit [Ravindernath] Sharma

Genre(s)
Drame sportif
Origine(s)
Inde
Année : 2023 – Durée : 3 h 01 min
Langue(s)
V.o. : hindi
Field

Amit [Ravindernath] Sharma

Dist. [ Contact ] @
Imtiaz Mastan
[ Zee Studios ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

1 148 149 150 151 152 1,085