Snake Eyes:
G.I. Joe Origins

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 23 juillet 2021

SUCCINCTEMENT.
Après avoir sauvé la vie de leur héritier, Snake Eyes, un solitaire endurci au lourd passé, est reçu au sein d’un ancien clan japonais nommé Arashikage, où on lui enseignera les secrets du guerrier ninja, tout en lui offrant ce qu’il désire le plus.

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

Vengeance à un seul visage

            À premier vue, selon notre vision des choses, nous sommes séduits, justement par tous ces effets gratuits qui ne reculent devant rien pour séduire l’œil du spectateur auquel le film s’adresse, le rendre totalement accro à ces scènes d’action excessives, rendant le regard perçant et vengeur de l’ancien enfant ayant été témoin de l’assassinat de son père, un héros du quotidien.

            Robert Schwentke, originaire d’Allemagne, semble entiché de cinéma de genre, particulièrement ceux de la franchise Marvel. Les deniers en main, il s’éclate dans un tourbillon qui lui vaudra cher en ce qui a trait à l’institution, malgré les apparences et les prédictions de mort anticipée, de la critique institutionnalisée et des experts en la matière.

            Pour ce film en particulier, après une réaction de départ plutôt émotive pour donner suite à la présentation de presse, ma note descend d’un cran, mais d’un seul, pas plus. Car toutes ces velléités outrancières qui ne mènent nulle part ne me paraissent pas aussi troublantes. Parfois, comme c’est mon cas, je me laisse attendrir par les emphases, les disproportions, les effets spectaculaires, les récits alambiqués qui, du coup, rétablissent un semblant de logique à la suite d’une situation. Snake Eyes est rempli de ce genre de retournements.

Un récit de possible filiation par un pacte de sang dont on ne peut deviner les conséquences.

            En quelque sorte, c’est accepter et assumer le cinéma de la « culture de masse ». Ce qui n’empêche pas qu’on peut également servir la cause des cinémas particuliers, des essais d’auteur. L’un n’empêche pas l’autre.

            Inutile de rappeler que l’attrait principal du film, pour les bonnes ou mauvaises raisons, est Henry Golding, le britanno-malaisien qui a conquis l’univers romantique avec Crazy Rich Asians / Crazy Rich à Singapour (2018), succès planétaire,

            Comment envisager que son visage soit inaccessible par le truchement d’un masque de super-héros ? Comme l’a conçu Evan Stiliotopoulos, l’idéateur, ne peut-on pas concevoir le film en se basant sur d’anciennes recettes en montrant le héros à nu, son visage découvert, assumant ses propres responsabilité.

            Un récit de vengeance, de possible filiation par un pacte de sang dont on ne peut deviner les conséquences. Insertion dans un clan japonais d’une époque révolue (sans doute clin d’œil maladroit, néanmoins sincère, de la part de Schwentke aux films de samouraï en noir et blanc des années (19)60). D’autres références cinématographiques sont également présentes, un pot-pourri de films de différents genres.

La Paramount, parmi les Majors américains, doit se mordre les doigts. À moins que la ferveur populaire suffise pour avoir gain de cause.

            La critique officielle va éreinter le film pour toutes sortes de raisons, la plupart du temps rationnelles, parfois personnelles selon leur vision du cinéma. Soit ! Toujours est-il que malgré son manque de logique dans certaines séquences, ses rendez-vous manqués avec les personnages originaux, sans doute la faute des trois scénaristes, Joe Strapnel, Anna Waterhouse et surtout Evan Stiliotopoulos, signataire d’un seul long métrage, récemment sorti, le moyen The Unholy (2021).

            La Paramount, parmi les Majors américains, doit se mordre les doigts. À moins que la ferveur populaire suffise pour avoir gain de cause.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Robert Schwentke

Scénario
Evan Spiliotopoulos

Joe Strapnel
D’après une idée d’Evan Spiliotopoulos

Direction photo
Bojan Bazetti

Montage
Stuart Levy

Musique
Martin Todsharow

Robert Schwentke, micro en main.

Genre(s)
Aventures fantastiques

Origine(s)
États-Unis
Canada

Année : 2021 – Durée : 2 h 01 min

Langue(s)
V.o. : anglais & Version française

Snake Eyes
Snake Eyes : Les origines d’un héros

Dist. [ Contact ] @
Paramount Pictures Canada

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

En salle(s) @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

The Chain

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 23 juillet 2021

SUCCINCTEMENT.
Afin d’impressionner son frère venu d’Italie, Tullio Testa, un entrepreneur paysagiste de la classe ouvrière, invente un stratagème qui sème la discorde entre lui et ses deux fils.

| SANS 
COMMENTAIRES.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Vittorio Rossi

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada

Année : 2020 – Durée : 1 h 21 min

Langue(s)
V.o. : anglais

The Chain: A Play

Dist. [ Contact ] @
Cinémas Guzzo | Les films

Classement (suggéré)
Général

En salle(s) @
Cinémas Guzzo

The Hidden Life of Trees

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 23 juillet 2021

SUCCINCTEMENT.
Un ingénieur forestier allemand nous convie à regarder les arbres et les forêts comme de milieux de vie très complexes.

CRITIQUE.

★★★

texte
Luc Chaput

Exploration d’un milieu proche

            Un ingénieur forestier allemand parle par le biais de son téléphone intelligent à des interlocuteurs dont les spectateurs puisqu’il est filmé dans cette forêt. Peter Wohlleben a publié en 2015 un livre Das geheime Leben der Bäume (The Hidden Life of Trees: What They Feel, How They Communicate – Discoveries from a Secret World) qui a connu un retentissement certain et est devenu un succès de librairie en plusieurs langues.

            Son compatriote, le réalisateur Jörg Adolf reprend les idées du livre dans ce long métrage et certaines sections sont d’ailleurs introduites par les titres de ses chapitres. Le personnage est disert et amical dans ses interactions avec les gens qui participent aux cours de son académie forestière. La narration est anglophone, de nombreux échanges sont aussi dans cette langue et l’incrustation des sous-titres pour l’allemand est agréable. Le cinéaste s’est adjoint l’aide d’un collègue Jan Haft pour des prises de vue en hyper-ralenti montrant la croissance des plantes. Ces séquences et celles prises de drones servent donc d’illustrations aux propos de l’auteur qui se rend également en Pologne, Suède et même en Colombie-Britannique pour des rencontres et conférences.

Le film rappelle que les arbres ont des relations complexes avec leurs environnements.

            La thèse centrale du livre et du film que les arbres ont des relations plus complexes avec leurs environnements et que les forêts sont des milieux de vie très diversifiées est donc présentée avec force exemples. Le long métrage ne donne pourtant pas une histoire des découvertes antérieures dans ce domaine. Il rappelle tout de même la contribution de la docteure Suzanne Simard sur le wood-wide-web et l’interaction entre arbres et microchampignons.

Cette belle entreprise de vulgarisation scientifique conduira certains spectateurs vers d’autres chemins de traverses écologiques.

            L’anthropomorphisme du discours écologique apparaîtra exagéré à plusieurs. En plus d’inviter les gens à renouer avec ces êtres vivants et ces lieux, il permet aussi une gestion plus intelligente de ces bois qui réduirait donc de beaucoup au moins les coupes à blanc. Cette belle entreprise de vulgarisation scientifique conduira certains spectateurs vers d’autres chemins de traverses écologiques.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jörg Adolph
[ & Jan Haft ]

Scénario
Jörg Adolph

D’après le livre de Peter Wohlleben

Direction photo
Daniel Schönauer

Montage
Anja Pohl

Musique
Franziska Henke

[ Freya Arde ]

Jörg Adolph.

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Allemagne

Année : 2020 – Durée : 1 h 21 min

Langue(s)
V.o. : allemand; s.-t.a.

Das geheime Leben der Bäume

Dist. [ Contact ] @
Métropole Films

Classement
Général

En salle(s) @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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