Adieu les cons

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 25 juin 2021

SUCCINCTEMENT.
Cherchant des infos sur son enfant né sous X, une femme parcourt les dédales de l’administration publique avec l’aide d’un archiviste handicapé et d’un informaticien au bord de l’épuisement.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

       Une femme entre dans un édifice administratif et cherche le bureau des archives. Personne ne peut lui répondre.

Dans une administration publique française, l’informaticien Jean-Baptiste Cuchas, surnommé JB, apprend qu’il n’aura pas le poste de direction tant attendu, au profit d’un jeune diplômé de grande école qu’il devra guider. Dépité car concentrant sa vie dans la pratique de cette science, il se décide de mettre fin à ses jours. Au même étage de cet immeuble, Suze Trapet, une jolie quarantenaire, tente de retrouver avant la fin prochaine de ses jours le fils qu’adolescente elle a dû abandonner à sa naissance. De leur rencontre fracassante, tonitruante et hautement improbable, le cinéaste Albert Dupontel déroule ensuite une histoire où fusent les bons mots, les discours attendus des psychiatres sur les divers passages à l’acte et le culte du secret dans les hautes instances gouvernementales.

La mise en scène de Dupontel décolle de la réalité par des effets visuels dus à l’équipe de Cédric Fayolle et de nombreux mouvements tournants de la caméra d’Alexis Kavyrchine. Celle-ci virevolte ou zoome arrière avant de se poser pour encadrer deux personnes échangeant que ce soit un médecin amnésique accoucheur hospitalisé qui retrouve son épouse ou un jeune homme timide pris dans un ascenseur bloqué avec sa collègue qu’il aime.

De la comique

absurdité de l’existence

Cette vision du monde contemporain dans laquelle de plus en plus de gens sont laissés sur les bas-côtés de l’histoire est pourtant un peu inférieure à son Au revoir là-haut, adaptation remarquable du roman de Pierre Lemaitre sur les suites de la Première Guerre mondiale en France.

Malgré tout, une complicité de tous les instants.

Le parcours du combattant dans l’écheveau administratif ressemble par certains aspects à la huitième épreuve dans Les 12 travaux d’Astérix, long métrage d’animation de Goscinny et Uderzo. Ici, l’acolyte est monsieur Blin, aveugle, relégué dans un emploi cul de sac mais qui, ragaillardi, apporte son appui de bizarre manière. Nicolas Marié, complice habituel de Dupontel, trouve là un grand rôle à plusieurs facettes en compagnie du réalisateur-protagoniste qui dévoile lentement les ombres de son JB et surtout Virginie Efira, lumineuse et émouvante en Suze dans cette comédie dramatique cuisinée à la Brazil de Terry Gilliam. Cette vision du monde contemporain dans laquelle de plus en plus de gens sont laissés sur les bas-côtés de l’histoire est pourtant un peu inférieure à son Au revoir là-haut, adaptation remarquable du roman de Pierre Lemaitre sur les suites de la Première Guerre mondiale en France.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Albert Dupontel

Scénario
Albert Dupontel

Avec la collaboration de
Xavier Nemo et Marci Romano

Direction photo
Alexis Kavyrchine

Montage
Christophe Pinel

Musique
Christophe Julien

Moment de tournage.

Genre(s)
Comédie dramatique

Origine(s)
France

Année : 2020 – Durée : 1 h 27 min

Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.

Bye Bye, Morons

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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