Astérix et Obélix : L’empire du milieu
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 février 2023
Deux amis gaulois ramènent en Chine une princesse.
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 février 2023
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 février 2023
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Luc Chaput
Si loin, si proches
Dans une église, un chœur prépare un concert. Un homme chante un air d’un requiem. Il est aussi directeur d’une entreprise de restauration.
En 2003, la réalisatrice montréalaise Karen Cho tourne son court métrage In the Shadow of Gold Mountain sur l’histoire de la communauté chinoise au Canada et les divers lois et décrets dont la taxe d’entrée qui ont façonné son évolution depuis la fin du XIXe siècle. Tourné avant et pendant la pandémie, ce long métrage devient donc une réactualisation des enjeux qui frappent ces communautés éparpillées en Amérique du Nord.
Le titre de ce film est un clin d’œil à Big Trouble in Little China (Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin), de John Carpenter. En rencontrant et filmant un Américain à New-York au coin d’une rue, après l’évocation de l’histoire familiale, la discussion se tourne vers la construction d’une cinquième prison dans le quartier depuis 1838. Les antérieures ont été successivement démolies mais la dernière projetée sera énorme et changera irrémédiablement cette conurbation.
Ce périple. dans ces petits arrondissements pourtant souvent si proches, en montre de manière imagée, leurs spécificités et leurs participations continuelles à l’évolution de nos sociétés.
La cinéaste reviendra plusieurs fois par le montage à ce lieu pour en montrer la confrontation qui perdure. Elle se rend à Vancouver, à Toronto et de nouveau dans sa ville natale pour y rendre compte des actions communautaires qui ont permis de sauvegarder en partie tout au moins des lieux de rencontre, de résidence et de travail
Des portraits de plus jeunes impliqués de diverses façons ou de travailleurs bénévoles communautaires filmés dans ces organismes au passé si riche alternent avec des moments plus difficiles vécus dans leurs chairs par certains durant la pandémie. Ce périple. dans ces petits arrondissements pourtant souvent si proches, en montre de manière imagée, leurs spécificités et leurs participations continuelles à l’évolution de nos sociétés.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Karen Cho
Sujet
Karen Cho
Direction photo
Nathaniel Brown, Joshua Frank
Montage
Ryan Mullins
Musique
David Drury
Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Canada
Année : 2022 – Durée : 1 h 28 min
Langue(s)
V.o. : multilingue; s.-t.a. ou s.-t.f.
Haute tension à Chinatown
Dist. [ Contact ] @
Eye.Steel.Film
Diffusion @
Cinéma du Musée
Cinémathèque québécoise
Classement
Visa GÉNÉRAL
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 février 2023
Le FILM
de la semaine.
CRITIQUE.
★★★★
Les amitiés particulières
À 13 ans, malgré l’attachement que l’un ressent envers l’autre, difficile de définir de quoi il s’agit. Même si du coup, notamment suite aux quelques sursauts de commentaires gênants, incommodants, homophobes émanant de quelques élèves de l’école, Léo et Rémi saisissent sans vraiment la comprendre, cette part des liens qui les unissent.
texte
Élie Castiel
Lukas Dhont (du suave Girl), fidèle à une tradition du film d’auteur, suggère plus qu’il n’expose, évite le pathos outrancier au profit d’une linéarité irréprochable relatant les bouleversements quasi cliniquement contrôlés suite à la tragédie.
À hauteur d’adolescent, Close est un titre à multiples significations : proche des personnages marqués par le drame, près des principaux intéressés, la mère de Rémi (brillante Émilie Dequenne, celle, l’unique dans le film, par qui l’émotion assume son nom) et Léo; près aussi des évènements, de la vie qui continue, des jours qui passent. Et surtout, des interrogations qui bouleversent le cerveau à mesure qu’on essaie de comprendre le « pourquoi ».
Réponse donnée en fin de parcours dans l’une des séquences les plus péremptoire du film. Quelque chose comme « c’est de ma faute, c’est à cause de moi… ». D’une part, ce que Léo découvre sur lui-même, comprenant la gravité intérieure de ce qu’il s’est passé; de l’autre, reprendre le cheminement de la vie.
Auparavant, Lukas Dhont subit les commandements d’une mise en scène principalement axée sur l’apport psychologique de l’action-réaction. Chaque fois que le spectateur s’attend à un aveu de la part de Léo, le montage alterne vers une séquence de Hockey où la caméra de Frank van den Eeden opte pour le plan quasi frontal sur l’adolescent. Le sport, le jeu, une façon d’échapper aux tourments de ce qui assaille son esprit. Sauf dans la dernière où d’autres joueurs semblent s’intégrer au plan, même si l’image demeure floue. Le changement s’opère.
Malgré la gravité du propos, la lumière est presque omniprésente dans Close. Paradoxe concluant, comme si la radicalité de l’acte irréversible, parrainé à l’indicible autocratie de la perte, rendait les sentiments nobles. C’est dans cette perspective que la célèbre « morale du plan », un peu mise de côté ces derniers temps, rétablit la confiance en un cinéma qui sort de l’ordinaire.
La préadolescence, moment crucial de l’existence, autant pour les filles que pour les garçons, est ici au service d’une profonde analyse pédagogique par le biais des images en mouvements.
Le film qui occupe notre attention est beau, efficace, les plans s’enchaînent dans une approche primesautière des choses et de là, survient les quelques légères réserves qu’on peut lui adresser.
Une « amitié particulière » entre deux jeunes garçons de 13 ans qui, bizarrement, rappelle en quelque sorte le roman de Roger Peyrefitte Les amitiés particulières, transposé à l’écran en 1964 par Jean Delannoy. Étrangement, le rapport entre un adolescent et un élève plus grand montrait que leur relation, proche, pour l’époque, des attouchements, était consensuelle. De nos jours, impensable.
Eden Dambrine (Léo) et Gustav De Waele (Rémi), tous deux irréprochables. Même chose pour le reste des comédiens. Le film qui occupe notre attention est beau, efficace, les plans s’enchaînent dans une approche primesautière des choses et de là, survient les quelques légères réserves qu’on peut lui adresser.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Lukas Dhont
Scénario
Lukas Dhont, Angelo Tijssens
Direction photo
Frank van den Eende
Montage
Alain Dessauvage
Musique
Valentin Hadjadj
Genre(s)
Drame
Origine(s)
Belgique / France
Pays-Bas
Année : 2022 – Durée : 1 h 44 min
Langue(s)
V.o. : français, néerlandais;
s.-t.f. ou s.-t.a.
Close
Dist. [ Contact ] @
Sphere Films
[ A 24 ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc
Classement
Visa GÉNÉRAL
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]