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Subventionner la médiocrité

Bande-annonce (Version originale anglaise)

TRIBUNE
Libre.

texte
Sylvio Le Blanc

J’ai vu la bande-annonce du film Divulgâcheur (Spoiler Alert) au cinéma, qui donne, j’en suis convaincu, un bon aperçu de la version française intégrale. Mon verdict ? J’ai rarement entendu un doublage québécois aussi calamiteux (dans la salle, certains dialogues étaient à peine compréhensibles). Et dire que le gouvernement québécois a participé à son financement. Entende qui pourra !

Suite

An Action Hero

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 02 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
À seulement 30 ans, Maanav était au sommet de sa carrière lorsqu’il a été victime d’un accident lors d’un tournage à Haryana. Aujourd’hui, il vit caché.

Un

premier

long

métrage

ambitieusement

réussi

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Élie Castiel

 

Un premier long métrage pour Anirudh Iyer dignement réussi. Le film de  genre quasiment en format « mise en abyme », donnant l’impression qu’il s’agit d’un film dans le film, celui que tourne le véritable héros, Maanav (excellent, comme d’habitude, Ayushmann Khurrana) et celui de la suite des évènements.

Sur ce point Akshay Kumar apparaît dans un rôle caméo prolongé de quelques minutes pour la circonstance. Pour des raisons évidentes, Kumar demandera à Maanav/Khuranna de ne dire à personne qu’ils se sont vus. Stratégie à double sens de la part de Iyer : d’une part, suivre les codes du scénario, de l’autre permettre à Kumar de s’exprimer, même si en peu de temps, sur son métier et son souhait de le continuer alors que de nouvelles têtes apparaissent régulièrement. Auto-publicité sans doute. Mais qu’importe, c’est bien mérité.

Anirudh Iyer s’impose déjà, ne s’embarrassant guère de filmer à une vitesse folle, sachant exactement où s’arrêter pour que les personnages respirent avant d’entamer des séquences encore plus enflammées. Khurrana revendique sa façon de jouer, impose ses propres critères tout en sachant bien qu’il s’agit d’un travail de collaboration et surtout, que dans une première incursion dans le long métrage, une part de collaboration est essentielle émanant des comédiens.

Iyer nous perd intentionnellement en cours de route pour mieux nous situer un peu plus tard. Bizarrement, aucune bluette amoureuse dans An Action Hero. Tout repose sur ce héros, cette vedette adulé de tous, surtout de toutes.

Et lorsque ce qu’on ne dévoilera pas arrive, les médias explosent. Toutes les chaînes y vont de leurs commentaires sur Bollywood, un empire perverti par les drogues, les histoires de sexe, la corruption, voire le crime et la politique avilie.

Un affrontement ambigu et étourdissant.

Puis, par un détournement « arrangé avec le gars des vues », le faux coupable n’est plus coupable, ce que l’on croyait être ne l’est plus. Ce qui n’empêche pas que… Et les médias, qui constituent en fait le « quatrième pouvoir », rivalisent en changement de ton. Bollywood retourne à la normale.

Film sur le cinéma, sur l’apprentissage du métier d’acteur, sur la popularité des héros de films d’action (idolâtrés en Inde), mais surtout sur l’image que le peuple se fait de son cinéma, et que cette image peut changer du jour au lendemain. Et lorsqu’on réussit, soit à établir de nouveaux paramètres ou bien encore à brosser une nouvelle peinture d’un fait divers, ce même public suit.

Un film au charme fou, délirant, une première réussite pour Anirudh Iyer, contribuant à faire du cinéma indien, aujourd’hui, parmi les plus importants du monde. L’Occident devrait le suivre sérieusement.

Une mise en scène solide, ludique où l’humour est constamment présent, des « one-liners » inoubliables, tenant d’un esprit qui raisonne entre le sérieux des situations et l’insoutenable tragédie du quotidien atténuée par le cocasse.

Un « item number » (chercher dans Google) est inséré dans le film de façon si intelligente qu’il devient un véritable morceau d’anthologie, justement parce qu’interrompu sans qu’on s’y attende le moindrement du monde pour que le vrai récit poursuive son chemin.

Un film au charme fou, délirant, une première réussite pour Anirudh Iyer, contribuant à faire du cinéma indien, aujourd’hui, parmi les plus importants du monde. L’Occident devrait le suivre sérieusement.

An Action Hero ou la mainmise sur un cinéma de genre renouvelé, revampé. Le torse nu de Khurana apparaît à quelques reprises. Consciemment ou pas, l’homoérotisme dans le cinéma bollywoodien n’a jamais été aussi prévalent.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Anirudh Iyer

Scénario
Anirudh Iyer
Neeraj Yadav

Direction photo
Kaushal Shah

Montage
Ninad Khanolkar

Musique
Tanishk Bagchi, Parag Chhabra
Faridkot, Rajarshi Sanyal

Anirudh Iyer.
Essayer quelque chose de nouveau.

Genre(s)
Action

Origine(s)
Inde

Année : 2022 – Durée : 2 h 10 min

Langue(s)
V.o. : hindi; s.-t.a.

Ek Ekshan Heero

Dist. [ Contact ] @
1152967-6
[ Panorama Studios ]

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

Diffusion @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

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