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Salvatore: Shoemaker of Dreams

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 02 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Portrait de la vie et l’œuvre du bottier italien Salvatore Ferragamo.

Chaussures

à

leurs

pieds

CRITIQUE.

★★★

texte
Luc Chaput

L’intervieweur présente un soulier très original à une historienne de la mode. La costumière Deborah Nadoolman Landis en explique la construction et place cette mule dans l’histoire d’Hollywood au temps du cinéma muet.

Le réalisateur italien Luca Guadagnino (A Bigger Splash / Au bord de la piscine) retrace la vie et l’œuvre de Salvatore Ferragamo, parti cordonnier d’une petite ville de Campanie, en Italie, et devenu un bottier et concepteur de chaussures reconnu mondialement pour l’élégance et la qualité technique de ses produits. Bénéficiant du soutien de la fondation et du musée Ferragamo, le cinéaste reçoit également l’aide d’un intervieweur Giuppy D’Aura et de la scénariste Dana Thomas reconnus dans le domaine de la mode.

Assurer une certaine perfection.

Après une entrée en matière rappelant avec moult archives photographiques l’enfance et l’adolescence de Salvatore, l’arrivée aux États-Unis, ensuite alourdie par un trop long périple en train, trouve son envol dans le domaine du cinéma et du star system naissant. Salvatore devient le chausseur de référence pour de nombreuses productions et les étoiles portent également à la ville ces nouvelles créations.

La reconquête des marchés par la reconnaissance internationale constitue une suite attendue en parallèle avec une vie familiale riche mais mal contextualisée.

L’importance de la création d’une petite usine lors du retour en Italie est alors mise en évidence. Ferragamo crée ainsi un lieu de production limitée par des artisans formés et fiers de participer à la diffusion d’artéfacts originaux, pensés et brevetés pour le confort du pied et pour l’allure de la personne. Les tribulations de la période mussolinienne et de la Deuxième Guerre mondiale sont trop rapidement évacuées. La reconquête des marchés par la reconnaissance internationale constitue une suite attendue en parallèle avec une vie familiale riche mais mal contextualisée.

Le cinéaste n’évoque que trop rapidement la reprise en mains par sa veuve Wanda à la suite de la mort prématurée du chausseur de génie à 62 ans. Ce long métrage informatif mais aux accents par moments quasi hagiographiques se termine par un court et réjouissant ballet animé de plusieurs de ses créations, pendant du travail de précision qui ouvrait le film.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Luca Guadagnino

Scénario
Dana Thomas, Giuppy D’Aura (Entrevues)

Direction photo
Clarissa Cappellani, Stefano DiLeo

Guillaume Dreujou, Lucas Gath
Massimiliano Kuveiller

Montage
Walter Fasano

Luca Guadagnino.
Témoin du temps.

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Italie

Année : 2020 – Durée : 1 h 50 min

Langue(s)
V.o. : mixte; s.-t.a.

Salvatore: calzoialo di sogni

Dist. [ Contact ] @
Métropole Films

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma du Musée

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Snowman

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 02 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Lorsque la police canadienne appréhende un homme qu’elle croit être un tueur en série notoire, la femme de l’une de ses victimes prépare sa vengeance.

S A N S
COMMENTAIRES.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Rama Ranbir

Genre(s)
Action

Origine(s)
Inde

Année : 2022 – Durée : 1 h 20 min

Langue(s)
V.o. : pendjabi; s.-t.a.
Snowman: The Dark Side of Canada

Dist. [ Contact ] @
Roadside Pictures

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

[ Violence ]

Diffusion @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

The Inspection

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 02 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Après avoir obtenu l’approbation de sa mère, un jeune homosexuel s’engage dans les Marines.

CRITIQUE.

★★★★

texte
Élie Castiel

 

Le volontaire

 

LAfro-Américain Elegance Bratton signe un premier long métrage étonnant, alors que des éléments d’autobiographie font surface avec un sens aussi transparent que distancié. Le cinéaste, ayant recours à des références cinéphiliques (que nous vous laissons le soin d’identifier) qui ont marqué un certain cinéma queer dans la mouvance noire américaine de ces quelques dernières années, traverse son film avec une volonté de fer.

Longtemps (et encore) tabou dans cette communauté (quels que soient les origines), l’homosexualité est un sujet d’angoisse, de luttes perpétuelles, de faux bonds inattendus.

Ellis French, l’(anti)héros en question est présenté en continuel combat (personnel et dans l’armée), dualité qui le situe parmi les grands et qui, dans le regard du cinéaste, transcende le plan, faisant du personnage un « guerrier » ordinaire pris dans des situations extraordinaires. Et pourtant, la caméra n’est jamais intrusive, n’insiste jamais à placer les personnages, notamment Ellis, dans ses situations malséantes, même si…

La nuit porte conseil.

Une première partie – le côté marginal de Ellis et l’affliction de sa mère (excellente Gabrielle Union). L’armée, plus spécifiquement les Marines – entre la possibilité fantasmée des corps qu’il a toujours désirés et les sévices de l’entraînement militaire. Quoique sur cette question, il n’est pas surprenant que les actes homosexuels passagers, de convenance, sont monnaie courrante dans ce genre d’environnement.

Et puis, la fameuse Inspection où l’Inspecteur en chef approuve le tout. Retour au logis, alors que Inez, la mère, espère trouver…

Elegance Bratton, un prénom annonciateur comme si le cinéaste préssentait que son premier geste à l’écran serait d’un raffinement exemplaire. Soulignons également le jeu exceptionnel de Jeremy Pope, dans des interpréations habitées à multiple registre. Moment de pur cinéma.

Un récit bouleversant porté essentiellement par l’amour du cinéma, du plan qui cadre les « vraies affaires » comme on dit ici, qui sait reconnaître la différence entre la réalité de la vie et celle des images en mouvement. Car même si parfois elles se contredisent, il n’en demeure pas moins que celle de l’écran la transcende le plus souvent en lui administrant une dose d’espoir, même si incertain.

Elegance Bratton, un prénom annonciateur comme si le cinéaste préssentait que son premier geste à l’écran serait d’un raffinement exemplaire. Soulignons également le jeu exceptionnel de Jeremy Pope, dans des interpréations habitées à multiple registre. Moment de pur cinéma.



FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Elegance Bratton

Scénario
Elegance Bratton

Direction photo
Lachlan Milne

Montage
Oriana Saddu

Musique
Animal Collective

Elegance Bratton.
L’approche autobiographique
comme pouvoir de séduction.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
États-Unis

Année : 2022 – Durée : 1 h 35 min

Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.

L’inspection

Dist. [ Contact ] @
Maison 4 :3

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

Diffusion @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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