P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 18 février 2022
SUCCINCTEMENT. Documentaire sur la vie et la survie des baleines noires de l’Atlantique Nord face au changements climatiques.
CRITIQUE.
★★★
texte Luc Chaput
Un baleineau et sa mère passent tout près du petit bateau d’un photographe animalier. Ces baleines noires, grands mammifères marins sont appelés en anglais right whales car ils étaient faciles à capturer pour leur huile entre autres. Elles ont failli disparaître au début du XXe siècle à cause de la surpêche. Leur nombre était remonté depuis mais les changements climatiques ont amené une migration des populations dans des zones comme le Golfe du Saint-Laurent où elles croisent plus de bateaux et où elles s’empêtrent dans les cordages des casiers de crabes.
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 18 février 2022
SUCCINCTEMENT. Un jeune homme est entraîné par un ancien collègue de son frère dans la recherche du lieu d’enfouissement du trésor de l’expédition de Magellan de 1519 à 1522.
CRITIQUE.
★★ ½
texte Luc Chaput
Floué par une jeune femme, Nathan dévale les escaliers du parc du Palais national de Barcelone à sa poursuite. Il emploie la technique du parkour pour la rejoindre au même moment d’ailleurs que son collègue Victor.
La recherche d’un trésor constitue depuis longtemps un des moteurs de la littérature que ce soit le Graal, celui du comte de Monte-Cristo ou celui de Rackham le Rouge pour Tintin et le capitaine Haddock. La compagnie de jeux vidéo Naughty Dog a trouvé le filon avec son produit Uncharted qui a séduit son grand public par son côté instructif et par son aspect cinématographique.
Perdre le nord
pour de l’or
Nouveau succédané d’Indiana Jones ou de Da Vinci Code.
Le projet de donner une version filmée à ce jeu existe depuis les années 2000 et a connu plusieurs moutures non abouties avant celle-ci. Malheureusement, le scénario des nombreux auteurs est particulièrement prévisible, rempli de chausse-trappes, de trahisons et autres variations qui font rarement sursauter le spectateur. Une scène initiale de cascades mieux réussie que les autres est reprise en version longue une deuxième fois. Les effets spéciaux numériques prennent l’allure de séquences de jeux avec manettes à quelques reprises, une rappelle même Pirates of the Caribbean (Pirates des Caraïbes) dans l’épisode ultime. Le périple en montagnes russes amène les protagonistes dans diverses contrées. On découvre finalement que l’Espagne et Berlin ont essentiellement servi de lieux de tournage pour représenter New York et même les Philippines!
La suite annoncée dans les dernières minutes nécessitera un meilleur et plus complet investissement artistique pour remonter le niveau jusque vers ces illustres prédécesseurs.
Tom Holland montre les mêmes qualités athlétiques que dans Spider- Man mais le côté naïf de Nathan est un peu exagéré. Mark Wahlberg roule les mécaniques avec amusement. Les deux antagonistes femmes sont sous définies. Tati Gabrielle donne un peu plus d’épaisseur à son Braddock alors qu’Antonio Banderas est faiblard en tant que scélérat principal. Ruben Fleischer mène vaillamment l’équipage à bon port dans ce nouveau succédané d’Indiana Jones ou de Da Vinci Code. La suite annoncée dans les dernières minutes nécessitera un meilleur et plus complet investissement artistique pour remonter le niveau jusque vers ces illustres prédécesseurs.
Scénario Rafe Lee Judkins, Art Marcum Matt Holloway, Jon Hanley Rosenberg D’après le jeu vidéo de Rafe Lee Judkins Jon Hanley Rosenberg & Mark D. Walker
Direction photo Chung Chung-hoon
Montage Chris Lebenson Richard Pearson
Musique Ramin Djawadi
Ruben Fleischer
Genre(s) Action Aventures
Origine(s) États-Unis
Année : 2021 – Durée : 1 h 56 min
Langue(s) V.o. : anglais / Version française Uncharted
Dist. [ Contact ] @ Columbia Pictures
Classement Visa GÉNÉRAL
Diffusion @ Cineplex [ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES ★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★Mauvais. 0 Nul. ½ [ Entre-deux-cotes ]
Les alternatives en danse contemporaine, du moins si l’on en juge par les innovations propres au groupe Tangente (on pourrait ajouter celles, radicales, de La Chapelle – scènes contemporaines) se situent dans une perspective quasi politique du corps physique.
Ces affirmations si chères à nos artistes/intellectuels anglo-saxons de la deuxième moitié du siècle dernier se sont exprimées par le biais de The Body Politic, mais le dénuant de sa définition première, refusant tout aspect hiérarchique, le faisant libre, actuel, propre à tous les individus, mais plus que tout, offrant une liberté d’expression culturelle sans préjugés ni préacquis. Il y a quelque chose de ce « corps politisé » chez Hélène Remoué.
Mais le nouveau millénaire, lui, renvoit à une totale réappropriation du corps, refusant les querelles de clocher, quitte à renoncer à des considérations esthétiques, autrefois indispensables, et à débaucher positivement sans doute l’esprit chorégraphique. La physicalité en danse actuelle s’exprime par de multiples formes de la représentation. Il y a chez Remoué quelque chose d’organique, de viscéral, de proche des spectateurs et spectatrices, notamment jeunes, voire même millénariaux, qui comprennent absolument ce que ces mouvements exprimés veulent dire.
L’urgence de se réapproprier le corps physique. Crédit : @ Vanessa Fortin
Cara Roy investit la scène dans un espace qu’elle limite comme s’il s’agissait d’un plan cinématographique frontal immuable. En trente minutes que dure Sans rien forcer, elle s’emploie surtout à rendre compatible le mouvement avec la trame sonore invincible, par moments désespérée, du coup électrisante, d’une farouche énergie, signée Pierre-Luc Senécal. Entre la trame sonore et la danse, le corps exprime ses multiples propositions, coups de rage, rapport à soi, lien avec l’espace, symbiose entre le moment et l’infini. Aucun message social, aucun geste politique si ce n’est que celui de finalement libérer son esprit de toutes contraintes. N’est-ce pas dans l’air du temps?
Cara Roy investit la scène dans un espace qu’elle limite comme s’il s’agissait d’un plan cinématographique frontal immuable. En trente minutes que dure Sans rien forcer, elle s’emploie surtout à rendre compatible le mouvement avec la trame sonore invincible, par moments désespérée, du coup électrisante, d’une farouche énergie, signée Pierre-Luc Senécal.
Cara Roy, encore une fois, ne recule devant rien pour faire face au public, comme si elle entretenait avec lui une sorte de champ-contrechamp chorégraphique. La proximité de la scène avec l’espace assis permet cette intimité quasi incestueuse. Comme le titre de l’œuvre en question l’indique, sans forcer la note, en toute sincérité.
Du coup, lorsque le dernier acte s’accomplit et que la lumière s’éteint, il faudra attendre quelques longues secondes avant que les applaudissements retentissent. Preuve comme quoi ces magnifiques minutes de « nouvelle danse » projettent admirablement l’écho voulu. Intellectuellement sublime.