2024 revue et corrigée
@ Théâtre du Rideau Vert
CRITIQUE
[ Scène ]
Élie Castiel
★★ ★
Une étoile de plus bien
méritée pour… Céline D.
On l’attend avec impatience, ce rendez-vous annuel. Pour voir ce que l’équipe de cette traditionnelle fête de l’humour a à nous proposer. Il faut dire que 2024 a été l’une des années les plus « plates » depuis quelque temps – guerres interminables, manifestations dans les terrains des campus et ailleurs (vous savez de quoi je parle), perles venant de nos élus politiques, la télé d’état telle qu’elle et, bien entendu les JO de Paris…
Et pourtant, une déception cette année, particulièrement au niveau des textes ; en voulant trop en mettre, les auteur(es) se sont précipité(es) à tel point que les réparties ne tenaient pas debout en raison de leur durée limitée. Avouons que dans la script-édition (tiré de l’anglais « script editing »), plus de rigueur aurait été de mise.
Et puis, les maquillages pour que les personnages couverts paraissent vrais. Et pourtant, Legault n’est pas Legault, Trudeau non plus, le ministre Drainville, peut-être bien que oui, le trésor national Yvon Deschamps, caricaturé jusqu’à outrance… et j’en passe.
Mais une chose est certaine. Le public a soif d’oublier les problèmes encourus au cours de l’année, et n’en demande pas trop. Les organisateurs du « revue et corrigée » sont bien au courant et cela se voit. Faire rire est la principale devise… quel que soit le résultat. Le public va suivre comme il l’a toujours fait. Ils ont suivi à 99.99 % . Tant pis pour le 1% qui reste.
Et puis, sans qu’on s’y attende, pour rassembler la salle entière, un miracle. Dans le sketch magistral de l’imitation de Céline Dion aux Jeux Olympiques en France, une rupture avec le rire, un jeu de mots qui malgré son caractère irrévérencieux, nous dévoile une interprète remarquable, vêtue du meilleur costume du spectacle, un charisme bouleversant, charnel, une interprétation déchirante de L’hymne à l’amour (de Piaf) ; des éclairages travaillés à la hauteur de son talent et définitivement, le clou du spectacle. Des applaudissements effrénés bien mérités suivent ce beau moment.
[ … ] sans qu’on s’y attende, pour rassembler la salle entière, un miracle. Dans le sketch magistral de l’imitation de Céline Dion aux Jeux Olympiques en France, une rupture avec le rire, un jeu de mots qui malgré son caractère irrévérencieux, nous dévoile une interprète remarquable, vêtue du meilleur costume du spectacle, un charisme bouleversant, charnel, une interprétation déchirante de L’hymne à l’amour (de Piaf).
Espérant que 2025 soit plus harmonieuse, que les conflits finissent enfin, une fois pour toutes, que Trump (notre voisin d’à côté) ne fasse pas trop des siennes, que la politique locale (Canada et Québec) se passe sous de bons auspices, et que les auteur(es) de ce party (prononcez parté) de fin d’année observent comme il faut les évènements pour moins de texte peut-être, mais mieux travaillés ; on souhaite en tout cas une meilleure édition.
FICHE ARTISTIQUE PARTIELLE
Textes
Mathieu Bouillon, Nicolas Forget
Dominic Quarré, Ordrée Rousseau
Isabelle Sasseville
Mise en scène
Natalie Lecompte
Assistance à la mise en scène
Charlotte Ménard
Distribution
Pierre Brassard, Benoit Paquette
Monika Pilon, Marie-Ève Sansfaçon
Marc Saint-Martin
Scénographie : Nicolas Ricard
Éclairages : Nicolas Ricard
Costumes : Suzanne Harel
Chorégraphies : Émilie Fortier
Vidéos : Maud Saint-Germain
Vidéos (capsules) : Francis Cloutier
Musique : Christian Thomas
Durée
1 h 40 min
[ Sans entracte ]
Public (suggéré)
Tout public
Diffusion & Billets @
TRV
Jusqu’au 5 janvier 2025
(incluant les Supplémentaires)
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]