305 Bellechasse :
Dans l’intimité des ateliers

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 23 septembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Visite d’ateliers d’artistes dans un immeuble d’un quartier central de Montréal.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Ensembles

et

singuliers

Dans une grande pièce très remplie,
une caméra capte
des objets, des
pots de peinture et une affiche d’un

spectacle aux Foufounes électriques.
La voix de l’artiste
rappelle dans ce
même segment sa passion de musicien.

Un immeuble, ancienne fabrique de pâtes alimentaires, devient à Montréal, un emplacement d’ateliers de couture pour une entreprise florissante. La mondialisation dans ce domaine amène le propriétaire à considérer d’autres options. Un artiste, Marc Séguin, propose de transformer les quatre étages dans des studios nécessaires au travail de ses homologues.

C’est au moyen de voix hors-champ accompagnant ces images de ces espaces très ordonnés ou trop pleins que le réalisateur Maxime-Claude L’Écuyer nous convie à une visite guidée d’un autre genre. Ces neuf peintres parlent de leurs rituels de la journée, de leurs relations avec les voisins et de l’importance de ce local dans leurs existences. La bande sonore passe d’une Gymnopédie d’Erik Satie aux débats sportifs à la radio ou au silence. On pourrait presque entendre une aiguille tomber comme naguère dans les ateliers de couture. On en trouve toujours dans les anfractuosités des planchers.

Une accumulation d’objets artistiques.

La caméra de Nelson Villamil s’attarde sur des tableaux en gestation ou des collages puis des portraits de grands ou petits formats. La lumière extérieure est ainsi montrée puis décrite par une protagoniste qui, charmée par les possibilités du lieu, en est également devenue locataire. Le labeur, les travaux et les jours de chacun sont ainsi évoqués avec les joies et les peines dans un assemblage de témoignages qui donnent vie à une de ces bâtisses devant lesquelles on pourrait passer sans qu’on les remarque.

Ce documentaire mérite amplement le Prix Pierre-et-Yolande-Perrault qu’il a reçu aux derniers Rendez-vous du Québec Cinéma (ex Rendez-vous du cinéma québécois).

Le tournage a eu lieu en 2018 et depuis l’immeuble a changé de propriétaire et les artistes ont depuis quitté leurs ateliers poussés dehors par la gentrification. Des plans fixes sur des pièces vides, des travellings dans des couloirs montrent ce nouvel état des lieux que les séquences précédentes nous avaient fait découvrir pleines de vie. Ce documentaire mérite amplement le Prix Pierre-et-Yolande-Perrault qu’il a reçu aux derniers Rendez-vous du Québec Cinéma (ex Rendez-vous du cinéma québécois).

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Maxime-Claude L’Écuyer

Scénario
Maxime-Claude L’Écuyer

Direction photo
Nelson Villemil

Éric Poliquin
Arnaud Dumas

Montage
Maxime-Claude L’Écuyer
Louis-Martin Paradis
Jeans-François Sauvé

Conception sonore
Martin M. Messier

Maxime-Claude L’Écuyer, réalisateur.
S’infiltrer dans la création.

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Canada [Québec]

Année : 2022 – Durée : 1 h 44 min

Langue(s)
V.o. : anglais, français; s.-t.f.

305 Bellechasse : Inside the Painter’s Studio

Dist. [ Contact ] @
Studios H264

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma du Musée

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]