I Am Greta

PRIMEUR
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Sortie
Vendredi 13 novembre 2020

CRITIQUE.

un texte de
    Élie Castiel

★★★

On lui doit, en 2017, les trois épisodes de la minisérie documentaire suédoise Köttets lustar (en français, Les convoitises de la chair) et ce premier long métrage que tôt ou tard, on attendait tous, sur Greta Thunberg, ce nouveau phénomène mondial en matière de luttes écologiques. D’une part, Nathan Grossman, volontairement submergé par sa proposition, n’a d’autre remède que de présenter la principale intéressée sous un jour héroïque, encline aux diverses critiques peu conciliables reçues des sceptiques en matière de climat. Et ils sont nombreux.

Il y a aussi le documentaire en tant que genre cinématographique avec lequel le cinéaste doit composer. Comment éviter les clichés qui y sont associés? Que dire de Thunberg qu’on ne sait déjà? Comment faire face au défi de la  caméra indiscrète qui s’incruste dans la vie privée de la nouvelle sensation de l’heure.

La jeune voix du

                      messianisme climatique

Bizarrement et avec un charisme époustouflant, Greta Thunberg se lance corps et âme dans cette proposition comme s’il s’agissait autant d’un jeu que d’un acte politique de revendication sociale. Unanimité globale aidant, notamment parmi les jeunes qui la prennent au sérieux, comme il se doit, elle profite de ses nombreux moments de visibilité médiatique pour sensibiliser les autorités gouvernementales (et les ONG) à sa cause. Parti pris qu’elle défend avec une diction et un vocabulaire foisonnant, sans hésitations, autant dans sa langue d’origine qu’en anglais (langue véhiculaire internationale).

Sorte de Jeanne d’Arc des temps modernes, Thunberg s’affiche comme une adolescente tout à fait comme les autres, rêvant d’un futur encore méconnu, mais affichant une énergie farouche face à la passivité de la majorité des citoyens du monde (occidental) en matière de changements climatiques. Est-ce une crise temporaire? Une fois adulte, joindra-t-elle les rangs de la rectitude politique?

Bizarrement et avec un charisme époustouflant, Greta Thunberg se lance corps et âme dans cette proposition comme s’il s’agissait autant d’un jeu que d’un acte politique de revendication sociale.

Tout est possible à un âge où la personnalité se construit à coups de sensations, de doutes, de missions plausibles qu’on s’invente – même si dans son cas, il s’agit d’une problématique indiscutablement primordiale, et face à la caméra, autant dans le public que dans le privé, la jeune Pasionaria se laisse amadouer par l’objectif qui la capte pour la bonne cause, consciente malgré les apparences, que sa bonne foi n’est pas seulement un « caprice de jeunesse ». Nous aurions tendance à la croire. Un sorte de Messie au féminin qui lutte pour les bonnes raisons.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Nathan Grossman

Scénario
Olof Berglind
D’après une idée originale de Peter Modestij

Images
Nathan Grossman

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Suède

Année : 2020 – Durée : 1 h 37 min

Langue(s)
V.o. : anglais, suédois ; s.-t.a.
I Am Greta

Dist. @
Métropole Films

Classement
Tous publics

Diffusion @
Apple TV + et par l’intermédiaire de votre câblodistributeur

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]