Les Z-Héros
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 09 juillet 2021
SUCCINCTEMENT.
Floués par un avocat et un banquier véreux, les membres d’une coopérative agricole argentine échafaudent leur revanche.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Luc Chaput
La révolte des sans-grades
Un homme se remémore les nombreux bons moments de sa vie avec son épouse récemment décédée. Un souvenir le conduit à une séquence d’une comédie policière américaine des années 60 qui lui permet de résoudre un problème urgent.
À cause de la situation économique de son pays, Domingo Cavallo, le ministre de l’Économie argentine, décide de réduire considérablement les retraits des banques et les sorties d’avoirs du pays. Cette mise en œuvre du 1er décembre 2001 est appelé le Corralito et c’est dans ce contexte difficile que se déroule ce film. Pour contrer la morosité ambiante, des amis décident de fonder une coopérative pour acheter une usine de leur région agricole. Le scénario du réalisateur et d’Eduardo Sacheri adapte le roman La noche de la Usina de ce dernier.
Rapidement la diversité des caractères, des opinions politiques et des amitiés conflictuelles est mise en évidence dans le déroulement de l’action qui permet de réunir la somme. Le corralito décrit au début permet à un gérant de banque et à un avocat de soutirer par un tour de passe-passe les montants prêts pour l’achat de l’immeuble et le lancement des opérations.
Frappé directement, le groupe vacille car certains sont atteints plus que d’autres. Fermín, ancienne étoile régionale de foot, est le centre du groupe et le liant entre cette bande de copains. Ricardo Darín diminue son aura de star nationale dans ce rôle où il retrouve le réalisateur de la comédie excentrique El Chino (Un cuento chino) et l’auteur du roman et coadaptateur avec Juan José Campanella de El secreto de sus ojos (Dans ses yeux), gagnant de l’Oscar en langue étrangère en 2010. Après un épisode plus tragique qui rend l’enjeu plus direct, les péripéties dans lesquelles chaque membre du groupe devient un rouage nécessaire en montrant ses aptitudes se déroulent avec une précision bonhomme dirigée avec doigté par le réalisateur.
La fin prédite avec hargne dès les premiers instants par Fermin arrivera. Le trajet ainsi que les protagonistes auront été assez colorés pour que cette comédie socialo-policière et se situe à peu près à mi-chemin entre les empotés du célèbre I soliti ignoti (Le Pigeon) de Mario Monicelli et les riches doués de la fameuse série Ocean’s Eleven (L’inconnu de Las Vegas), de Steven Soderbergh.
Après un épisode plus tragique qui rend l’enjeu plus direct, les péripéties dans lesquelles chaque membre du groupe devient un rouage nécessaire en montrant ses aptitudes se déroulent avec une précision bonhomme dirigée avec doigté par le réalisateur.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Sebastián Borensztein
Scénario
Sebastián Borensztein
Eduardo Sacheri
D’après son roman, La noche de la Usina
Direction photo
Rodrigo Pulpeiro
Montage
Alejandro Carrillo Penovi
Musique
Federico Jusid
Genre(s)
Comédie dramatique
Origine(s)
Argentine
Espagne
Année : 2019 – Durée : 1 h 56 min
Langue(s)
V.o. : espagnol; s.-t.f. ou s.-t.a.
Heroic Losers
La odisea de los Giles
Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]