Coda: Life with Music

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 juin 2022

SUCCINCTEMENT.
Un célèbre pianiste au crépuscule de sa carrière remonte sur scène après une longue absence, mais souffre de trac.

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

Partition achevée

pour

piano mélancolique

Premier long métrage de fiction pour le québécois Claude Lalonde (en 2019, scénario de Malek, de Guy Édoin). Très sensible carte de visite pour un film raffiné, présentant l’élégance comme rarement de nos jours, trop enclins à représenter les classes ouvrières et les luttes collectives (surtout dans certains films étrangers). Ce qui n’est pas une mauvaise chose, mais quand même!

Les artistes classiques, c’est pour les bourgeois, une classe non « cinématographique » car elle n’a rien d’important à dire si ce n’est d’étaler les crises existentielles de certains individus œuvrant dans des disciplines artistiques élitistes. Ça n’intéresse personne si l’on se fie à l’état des lieux actuel en matière de cinéma.

Des rapports professionnels qui pourraient devenir affectueux.

Et soudain, une vedette, Patrick Stewart, oui, celui des multiples Star Trek et autres X-Men ou produits Marvel. Il montre ici son registre diversifié, résultat de plusieurs décennies de travail remarquable.

Ici, il est pianiste réputé. Il joue du Beethoven, du Schumann, même du Bizet, en passant par du Scriabin et du Scarlatti; car la partition musicale dans Coda est solide, émouvante, omniprésente comme si le film était une sonate des quatre saisons dédiée aux mélomanes et à un métier dont on parle peu au cinéma.

Coda, le terme, et non pas le titre du film, ou la finalité, le dernier acte comme dans les pas de deux au ballet. Une sorte de tombée de rideau de l’artiste et plus que tout, un regard sur sa propre vie, son vécu.

La finale, brève, succincte et dans le même temps vertigineuse pièce musicale, renvoit à ces gestes délicats que propose de temps à autres le 7e art. De surcroît, variations concomitantes entre l’affect et la musique. On en redemande

Entre ces questionnements, la rencontre avec une critique de musique classique dont il pourrait construire une relation platoniquement amoureuse même si la jeune femme… Mais Lalonde ne cède pas à la tentation du déjà-vu ou de la facilité.

Il étale de préférence des petits bouts de destins parallèles, se complaît dans le professionnalisme de ses comédiens, dont Stewart, bien sûr, comme d’habitude. Et Katie Holmes, séduisante, ancrée dans ce monde lyrique qu’elle semble connaître à fond. Et quel plaisir de revoir le très très rare au cinéma Giancarlo Esposito. Entre la rigueur portée au personnage et cette chose rare chez un acteur qui consiste à dominer son rôle sans que ça paraisse.

La finale, brève, succincte et dans le même temps vertigineuse pièce musicale, renvoit à ces gestes délicats que propose de temps à autres le 7e art. De surcroît, variations concomitantes entre l’affect et la musique. On en redemande.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Claude Lalonde

Scénario
Louis Godbout

Direction photo
Guy Dufaux

Montage
Claude Palardy

Musique
[ Diverses partitions
du répertoire classique ]

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada.Qc

Année : 2018 – Durée : 1 h 37 min

Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f. / Version française

Coda : La vie en musique

Dist. [ Contact ] @
Filmoption International

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]