Le lac des hommes
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 10 juin 2022
SUCCINCTEMENT.
Dans l’espoir de renouer avec leur père, trois frères s’embarquent pour un voyage de pêche avec celui qui les aura marqués par son absence.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Luc Chaput
Deux hommes préparent le repas dans un chalet en forêt. Ils sont père et fils et effectuent les gestes quotidiens d’un voyage de pêche.
La réalisatrice connaissait cette famille Sirois et a eu vent de la proposition de l’aîné à son père Laurent de venir une semaine dans ce voyage avec ses trois fils. Pour filmer ce huis-clos sur un bateau et à terre, après leur accord, elle n’est venue qu’avec sa directrice photo pour documenter cette rencontre au long cours.
Au fil de l’eau
Les vers sont percés par les hameçons et les lignes sont jetées à l’eau. Le sonar recueille les informations sur le fond du lac et sur ses possibilités de récolte. Les discussions s’insèrent dans le déroulé des gestes ancestraux. Des questions fusent vers Laurent qui explique petit à petit pourquoi il est parti en Colombie-Britannique laissant sa jeune épouse avec deux jeunes garçons et un bébé à naître. Jean-Pierre, Jérôme et Stéphane ont maintenant autour de quarante ans et le groupe essaie de reconstituer les épisodes de leurs vies respectives loin d’une présence paternelle.
Les non-dits et la gestuelle servent de tremplin à des partages d’émotions enfouies, Après En attendant le printemps, Marie-Geneviève Chabot nous offre un portrait de la masculinité changeante bien loin de La bête lumineuse de Pierre Perrault.
La caméra de Karine van Ameringen, attentive mais non intrusive, élargit le champ pour rendre compte de la beauté des paysages, de cette eau étale argentée et de ces couchers de soleil. La trame sonore est riche de ces bruits, de ces cris d’animaux et du frétillement des poissons. Un lot de bois devient le symbole d’une transmission échancrée, reprise dans un héritage à venir. Les caractères s’individualisent au fil de l’eau et des échanges. Les non-dits et la gestuelle servent de tremplin à des partages d’émotions enfouies, Après En attendant le printemps, Marie-Geneviève Chabot nous offre un portrait de la masculinité changeante bien loin de La bête lumineuse de Pierre Perrault.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Marie-Geneviève Chabot
Scénario
Marie-Geneviève Chabot
Direction photo
Karine van Ameringen
Montage
Nathalie Lamoureux
Musique
Serge Nakauchi Pelletier
Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Can.Qc
Année : 2021 – Durée : 1 h 16 min
Langue(s)
V.o. : français
Le lac des hommes
Dist. [ Contact ] @
Les Films du 3 mars
Classement
Visa GÉNÉRAL
Diffusion @
Cinéma du Musée
Cinémathèque québécoise
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]