Bros
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 septembre 2022
SUCCINCTEMENT.
L’histoire de deux hommes dont la relation pourrait, peut-être, se transformer en une grande histoire d’amour.
CRITIQUE.
★★★
texte
Élie Castiel
Adorablement
désuet
La Universal, grand studio de nos voisins du Sud ose un
sujet tabou et bien plus, se paie des comédiens, pour la
plupart, faisant partie de la communauté LGBTQ+.
Comme il n’est pas surprenant, l’hétéro Judd Apatow
se joint aux producteurs avec la plus auspicieuse camaraderie.
Romcom (anglais pour comédie romantique), produite pour le plus grand nombre de spectateurs, surtout de spectatrices qui, lors de la Première à Montréal, manifestaient un certain entrain. Chez les hommes (encore une fois, je suppose, hétéros), quelques sourires forcés, des rapprochements amoureux à leurs « blondes » et autres comportements analogues, comme savourer du Popcorn et faire semblant.
Côté-osé, de la part des acteurs, quelques « french » plus ou moins sentis, des corps qui s’enlacent, des partys à trois ou à quatre délurées sujettes à des maladresses. Plus sérieuses, ça serait offensant. En quelque sorte, ici, « tout le monde il beau, tout le monde il est ouvert d’esprit ». Aucune mauvaise langue, aucune contestation, aucune manifestation populaire antigaie ou autres.
Plus que de se prendre au sérieux, les comédiens, les vrais gais, s’en donnent à cœur joie, profitant de cette manne qui leur tombe du ciel (la UNIVERSAL, ce n’est pas rien après tout) pour clamer haut et fort, en conseil d’administration ou en dîner entre convives, que l’homosexualité est une orientation comme les autres. Ce qui n’est pas faux.
Les femmes hétéros sont présentes et affichent un comportement plutôt favorable à la cause. Les hommes qui partagent la même orientation avec elles, sont presque absents, comme s’ils étaient de passage.
Bros est un film gai pour hétéros qui n’ont jamais ressenti de problèmes avec les revendications de cette communauté dont, parfois, certains groupes de droite blâment leur lobbyisme politique.
Bobby, le quarantenaire, personnage principal exhibe sa logorrhée avec une ostentation délirante. Il est de presque toutes les scènes. Si parfois il agace, du coup, sans que nous nous rendions compte, il change de registre et nous lui accordons, de nouveau, notre sympathie.
Le stand-up lui irait comme un gant. C’est d’ailleurs le cas lors de deux ou trois interventions. Comme à la soirée d’ouverture d’un Musée consacré à l’Histoire LGBTQ+. Belle idée dans le film, mais peu exploitée.
Bros est un film gai pour hétéros qui n’ont jamais ressenti de problèmes avec les revendications de cette communauté dont, parfois, certains groupes de droite blâment leur lobbyisme politique.
Mais quel groupe social, aujourd’hui, ne dispose pas d’un lobby, seul arme pour faire valoir ses revendications? Quant aux Bros (les Chums du titre en français) en question, tous les deux magnifiquement attirants, finiront-ils ensemble malgré le monde qui les sépare?
C’est désuet, comme autrefois. Toutes et tous aiment ça. Ça protège contre les mauvaises pensées et les changement trop rapides. C’est bien ainsi.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Nicholas Stoller
Scénario
Billy Eichner
Nicholas Stoller
Direction photo
Brandon Trost
Montage
Daniel Gabbe
Musique
Marc Shaiman
Genre(s)
Comédie sentimentale
Origine(s)
États-Unis
Année : 2022 – Durée : 1 h 56 min
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Chums
Dist. [ Contact ] @
Universal Pictures
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Langage vulgaire ]
Diffusion @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]