The Son
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 20 janvier 2023
Nicolas a 17 ans et semble avoir du mal à vivre. Il n’est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui est-il arrivé? Et pourquoi ne va-t-il plus en cours?
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Élie Castiel
Les
rouages
de la
paternité
La direction photo du Grec Yórgos Lamprinós confère aux divers espaces investis le raffinement bourgeois que contredit le drame dont il est question, peuplé d’une famille marquée par l’étendue de sa vulnérabilité, notamment dans le cas du « fils ».
Florian Zeller, dont on a fort apprécié The Father (Le père). d’après sa propre pièce, ne propose pas ici une suite à proprement parler, mais le prolongement du discours sur la maladie au sein de la famille. L’Alzheimer dans Le père ; ici, dans le cas du jeune homme, l’instabilité psychologique frisant l’instinct suicidaire.
Si d’une part, le film précédent du cinéaste français paraît plus abouti, force est de souligner que la réussite de ce nouvel opus est d’autant plus spontanée, reposant pour ainsi dire sur la faculté des acteurs à extérioriser des sentiments issus de situations qui les dépassent.
Magnifique interprétation de Hugh Jackman, cantonné le plus souvent dans des rôles de héros (ou le contraire) dans des films d’action. Sa tenue soignée, la sophistication de son jeu, les gros plans que lui administre l’œil vigilant de la caméra de Lamprinós y sont également pour quelque chose.
On pourrait en dire autant de Laura Dern, rare sur les écrans ces derniers temps. Elle n’a rien perdu de son aura ni de sa présence. Vanessa Kirby formule avec panache la dualité de son personnage. Et pour le jeune Zen McGrath (le jeune Nicholas), un début hésitant, parfois trop poussif ou pas assez, pour qu’en cours de route, il arrive à cibler les pièges de sa condition.
Les circonstances imprévisibles sont plus du côté père-fils qu’ailleurs. Florian Zeller, qui dédie le film à son fils Gabriel, n’a de cesse avec les rouages de la paternité, exercice déontologique, pédagogique, qui peut durer, dans de nombreux cas, toute une vie.
Si l’amour est présent d’une façon ou d’une autre, force est de souligner que sous la plume de Zeller, ce noble sentiment n’est pas le seul attribut pour vaincre les aléas de la vie. Sur cette question, la présence – intentionnellement ajoutée pour les besoins de la version cinématographique – du personnage incarné par Anthony Hopkins, quoique très brève, se résout à un impitoyable discours sur l’existence, adressé par Anthony (conservant son vrai prénom comme personnage – hasard ou coïncidence ?) à son fils Peter (Jackman).
Les circonstances imprévisibles sont plus du côté père-fils qu’ailleurs. Florian Zeller, qui dédie le film à son fils Gabriel, n’a de cesse avec les rouages de la paternité, exercice déontologique, pédagogique, qui peut durer, dans de nombreux cas, toute une vie.
Un effet d’humanité, de chaleur et de subtile tragédie que vient souligner la musique de Hans Zimmer, imprégné par le sujet.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Florian Zeller
Scénario
Florian Zeller, Christopher Hampton
D’après la pièce de Florian Zeller
Images
Ben Smithard
Montage
Yorgos Lamprinós
Musique
Hans Zimmer
Genre(s)
Drame
Origine(s)
France
Grande-Bretagne
Année : 2022 – Durée : 2 h 03 min
Langue(s)
V.o. : anglais
The son
[ Le fils ]
Dist. [ Contact ] @
Entract Films
[ Elevation Pictures ]
Diffusion @
Cineplex
Classement
Visa GÉNÉRAL
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]