Jacques Parizeau et son pays imaginé
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 27 janvier 2023
Portrait de l’homme politique indépendantiste.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Luc Chaput
Une soirée ne
résume pas une vie
À Québec, en novembre 1984, dans son bureau de ministre, Jacques Parizeau annonce à son chef de cabinet qu’il démissionne comme ministre des Finances puis fait lire la missive de René Lévesque sur le beau risque à Jean Royer.
Le premier ministre Parizeau a mené la campagne référendaire de 1995 et une phrase dans son discours d’après la défaite suscite encore des remous. Le cinéaste Jean-Pierre Roy (La Langue à terre) et l’auteur André́ Néron reviennent sur cette vie remplie par le biais de films d’archives et d’entrevues avec des personnes l’ayant côtoyé à plusieurs époques de sa vie. Les témoignages sont assez diversifiés pour donner un aperçu à plusieurs facettes de l’homme. Toutefois, la carrière antérieure de l’économiste aurait pu être mieux illustrée, ne serait-ce que par une séquence à l’édifice Jacques-Parizeau au centre-ville de Montréal. Son apport dans la création de la Caisse de dépôt et placement du Québec, sa participation structurante à la nationalisation de l’électricité et son travail comme conseiller de nombreux gouvernements et comme professeur d’université auraient pu ainsi servir de base aux chapitres ultérieurs.
De plus son épouse Alice Poznańska, en tant qu’intellectuelle et femme de courage, méritait plus que ces petites séquences et Germaine Biron, féministe avant l’heure, aurait dû faire partie du court sujet sur les parents avec Gérard, l’homme d’affaires. La captation des propos des intervenants manque de variété dans leur mise en images et le montage des archives de certaines décennies tente ardûment de résumer des faits complexes.
L’épisode référendaire, introduit de manière astucieuse dans le prologue par un discours en anglais, rajoute plusieurs éléments d’informations qui permettent de mieux comprendre l’état d’esprit de cet homme alors si près du but. Tourné quelques années après la mort du protagoniste, ce long métrage constitue un complément nécessaire à Monsieur (2003), le moyen-métrage de Francine Pelletier.
L’épisode référendaire, introduit de manière astucieuse dans le prologue par un discours en anglais, rajoute plusieurs éléments d’informations qui permettent de mieux comprendre l’état d’esprit de cet homme alors si près du but.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jean-Pierre Roy
André Néron
Scénario
Jean-Pierre Roy, André Néron
Direction photo
Jean-Pierre Roy
Montage
Jean-Pierre Roy
Musique
Robert Mailloux
Genre(s)
Documentaire politique
Origine(s)
Canada [Québec]
Année : 2022 – Durée : 1 h 55 min
Langue(s)
V.o. : multilingue; s.-t.f.
Jacques Parizeau et son pays imaginé
Dist. [ Contact ] @
Cinémas Guzzo | Les films
Diffusion @
Cinémas Guzzo
Classement
Visa GÉNÉRAL
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]