Monos
Semaine 48
du Ven 29 nov au Jeu 5 déc 2019
EN QUELQUES MOTS
Au sommet d’une montagne isolée d’Amérique du Sud, des adolescents armés de mitraillettes s’entraînent avec rigueur et s’adonnent à des jeux de combat pour développer leurs habiletés militaires.
Primeur
CRITIQUE
Élie Castiel
★★★ ½
DE BOUE ET DE VIOLENCE
Après le documentaire Cocalero (2007) et l’envoûtant Porfirio (2011), le colombo-équatorien, né au Brésil, Alejandro Landes propose une idée cinématographique qui mise essentiellement sur la mise en forme. L’horizontalité attrayante du 2.35 : 1 permet au directeur photo Jasper Wolf de faire en sorte que ce récit sur la violence inculquées et assumées des enfants-soldats dans un environnement apocalyptique et au même temps bercé d’une nature sauvage contribue à mieux comprendre une narration par moments chaotique et défiant la traditionnelle horizontalité.
Des changements de ton, d’atmosphère, d’intrigue et une vision désordonnée et incohérente du monde constituent l’originalité de cette coproduction entre neuf pays.
On assiste finalement à une histoire dont le lieu dépasse le temps et l’espace. Un univers aérien, dominé par l’agitation d’une nature intransigeante où la boue et le danger sont monnaie courante.
Soulignons que compte tenu de l’imprévisibilité du récit, le montage complexe signé Ted Guard, Santiago Otheguy et Yorgos Mavropsaridis (Canine, de Yorgos Lanthimos) contribue à maintenir un certain équilibre nécessaire à la compréhension d’une histoire de guerre qui ne ressemble à aucune autre.
On se laissera séduire par la musique de Mica Levi (Jackie, de Pablo Larraín), inquiétante, troublante, d’une sensualité à fleur de peau. Elle sert de contrepoint aux nombreux épisodes convulsifs et à la texture chromatique de l’ensemble (la brève séquence montrant les corps de deux protagonistes, elle et lui, après leur nuit d’amour est sans doute le seul moment où la blancheur candide et innocente des corps se donnent droit de cité. Un des personnages s’appelle Rambo; la vache, elle, c’est Shakira. On se demande pourquoi avoir choisi des prénoms pris de la culture populaire pour illustrer ce film d’auteur, genre de plus en plus rare.
On assiste finalement à une histoire dont le lieu dépasse le temps et l’espace. Un univers aérien, dominé par l’agitation d’une nature intransigeante où la boue et le danger sont monnaie courante.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Sortie
Ven 29 nov 2019
Réal.
Alejandro Landes
Genre(s)
Suspense
Origine(s)
Colombie / Argentine
Pays-Bas / Allemagne
Suède / Uruguay
États-Unis / Suisse
Danemark
Année : 2019 – Durée : 1 h 42
Langue(s)
V.o. : anglais, espagnol ; s.-t.a. & s.-t.f.
Monos
Dist. @
Acéphale
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]
En salle(s) @
Cinéma du Musée / Horaire irrégulier
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]