Aladdin
CRITIQUE.
[ Scène ]
★★★★
texte
Élie Castiel
Broadway
Forever
Qu’importe, quoi qu’on en dise, qu’importe les réserves que nous voudrions émettre, « Broadway » restera « Broadway ». Chorégraphies, effets visuels, humour bon enfant. Nous sommes au royaume du rêve, de l’insouciance et du pur spectacle.
Et lorsqu’il s’adresse également aux enfants, comme c’est le cas pour Aladdin, tiré du film éponyme d’animation, le plaisir est d’autant plus garanti. La mise en scène, autant celle dramatique que des combats, s’ajuste aux mouvements du cinéma, plus précisément aux images animées : mêmes rythme, cadence, mesure, un tempo qu’on décèle dès le début et qu’on observe jusqu’à la fin.
Dans l’ensemble, une sincérité qu’on constate de la part des tous les participants, prenant un malin plaisir à chanter, jouer, danser et s’adonner à toutes sortes de pirouettes imaginables.
Bien entendu, la séquence que tout le monde attend, le « tapis volant » où l’attrait amoureux entre Aladdin, ce charmant garçon des rues (street-wise) séduit le cœur de la belle princesse Jasmine demeure un des points forts du spectacle.
Grâce au Génie qui lui permet de réaliser trois vœux. Justement, ce Génie, tout à fait génial dans la peau de Marcus M. Martin, dans un sens, et à notre grande surprise, volant la vedette sans vraiment le faire. Dans son jeu, une volonté de « vivre » son personnage sans pour autant dépouiller les autres protagonistes de leur importance. Un tour de force. Il s’adressera à la foule en français, juste quelques mots, tendrement reçus. Mais bon, comme on dit, c’est « arrangé avec la gars des vues ». Mais ça ne déranger personne. Au contraire!
Comme la majorité des comédies musicales new-yorkaises, un grand succès à Broadway (que certains des spectateurs ont probablement vu lors d’un séjour dans la Grande Pomme), autant ici à Montréal où chaque intervention musicale est suivi d’un tonnerre d’applaudissements.
La musique d’Alan Menken réjouit le cœur et l’esprit, les paroles de Howard Ashman, Tim Rice et Chad Beguelin, ainsi que le livret de Beguelin traduisent agréablement bien ces réparties au royaume de la bonne humeur, de la joie de vivre et de ces quelques moments d’intrigues sournoises vite écartées.
Dans la distribution, comme il se doit, un choix incluant des artistes de la diversité (un exemple à suivre), montrant jusqu’à quel point la scène culturelle demeure, chez nos voisins du Sud, inclusive.
Aladdin, ce conte ayant voyagé à travers le monde, tiré, en partie, des Mille et une nuits. La musique d’Alan Menken réjouit le cœur et l’esprit, les paroles de Howard Ashman, Tim Rice et Chad Beguelin, ainsi que le livret de Beguelin traduisent agréablement bien ces réparties au royaume de la bonne humeur, de la joie de vivre et de ces quelques moments d’intrigues sournoises vite écartées.
Broadway est comme le sport, quelle que soit la discipline. Ces deux expressions demeurent classiques, immuables, éternelles; même les nouvelles technologies, la réalité virtuelle ne peuvent les atteindre. Broadway et le sport sont en quelque sorte des sanctuaires, des îlots protecteurs où la société, toutes classes confondues, retrouve son humanité parfois menacée, ses souvenirs d’une enfance, par les temps qui courent, souvent agressivement défiée.
ALADDIN
Durée
2 h 30 min
[ Incluant entracte ]
Diffusion & Billets
@ Place des Arts
(Salle Wilfrid-Pelletier)
Jusqu’au 2 avril 2023
Classement
Tout public
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]