Dalíland

P R I M E U R
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Sortie
Vendredi 9 juin 2023

Succinctement.
À New York dans les années 70, un stagiaire s’immisce dans l’entourage de Salvador Dali.

CRITIQUE

★★★

texte
Luc Chaput

 

Portrait de l’artiste

en trompe l’œil

 

Un stagiaire dans une galerie, lors d’une visite d’affaires à un autre établissement, échange avec une cliente à propos d’œuvres présentées.

La longévité de la carrière de Salvador Dalí, à la fois peintre, cinéaste, scénographe et illustrateur, lui a permis d’atteindre un statut iconique dans lequel sa célébrité jouait des tours à sa renommée d’artiste en raison de ses frasques. Le scénario du cinéaste John C Walsh (Ed’s Next Move), époux de la réalisatrice, nous introduit dans ce milieu artistique new-yorkais des années 70 par le biais de James, employé subalterne d’une des galeries s’occupant de la production du peintre surréaliste catalan.

Un monde constant d’illusions.

La cinéaste Mary Harron revisite donc d’une autre manière l’époque du long métrage qui la fit connaître, I Shot Andy Warhol. Les après-midis de fête avec les nombreux pique-assiettes célèbres ou non forment un arrière-plan que la cinéaste détaille avec ironie. Les intuitions de Dalí deviennent parcimonieuses et il a donc besoin d’un assistant pour le soutenir. Ben Kingsley incarne avec délectation cet homme vieillissant qui, poussé par son épouse Gala, transforme ses élucubrations verbales en compositions picturales. La cinéaste revisite habilement des moments charnières de l’évolution de cet enfant de Figueres.

Christopher Briney, a les yeux dessillés à plusieurs reprises dans cet exposé louvoyant entre fiction et réalité sur les faîtes et les soubassements de cette époque pas si lointaine de l’histoire de l’art.

Barbara Sukowa domine l’interprétation en faisant de Gala, une force de la nature, une demi-divinité qui materne Salvador et le morigène tout autant pour qu’ils conservent leurs revenus et leurs places dans cette haute société dans lequel le paraître remplace l’être. James, interprété sobrement par le nouveau venu Christopher Briney, a les yeux dessillés à plusieurs reprises dans cet exposé louvoyant entre fiction et réalité sur les faîtes et les soubassements de cette époque pas si lointaine de l’histoire de l’art.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mary Harron

Origine(s)
États-Unis / France

Grande-Bretagne

Année : 2022 – Durée : 1 h 37 min
Langue(s)
V.o. : anglais

Daliland

Dist. [ Contact ] @
Métropole Films
[ Mongrel Media ]

Diffusion @
Divers supports numériques

 

 

Classement (suggéré)
Visa GÉNÉRAL

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]