They Live
| Minuit
au Parc |
CRITIQUE
Pascal Grenier
★★★
Se
méfier
des
apparences
John Carpenter’s They Live est sans aucun doute le film le plus politique de son auteur. Sorti en novembre 1988, peu de temps avant les élections présidentielles américaines, ce drame de science-fiction est aussi une allégorie sur le pouvoir, la manipulation et la conscience sociale tout en étant une satire virulente de la consommation de masse.
Avec son esthétique rétrofuturiste, Carpenter livre une série B jouissive qui aborde des thèmes de manipulation et d’aliénation sociale inspirés fortement par les films de science-fiction des années 1950 auquel il rend un bel hommage. Malgré un budget modeste, le film fut un échec lors de sa sortie. Mais cela ne l’a pas empêché pour autant de rapidement atteindre le statut de film culte.
Le cinéaste étant un grand admirateur de lutte, explique la présence au générique du populaire lutteur canadien Roddy Piper dans le rôle principal de John Nada, un chômeur à la recherche d’emploi comme ouvrier sur les chantiers.
Mais outre la critique sociale et le second degré, They Live vaut son pesant d’or pour ses messages subliminaux cachés dans la publicité ainsi que pour sa célèbre scène de bagarre homérique dans une ruelle entre Piper et Keith David alors que le premier cherche à convaincre l’autre de regarder la « réalité » à travers les lunettes spéciales. Le film perd un peu de son efficacité dans le dernier tiers, mais la dernière scène hilarante conclut en beauté cette satire brillante et contemporaine de la société de consommation et des médias de masse. They Live est présenté ce weekend au Cinéma du Parc.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
John Carpenter
Origine(s)
États-Unis
Année : 1988 – Durée : 1 h 34 min
Langue
V.o. : anglais
They Live
Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
Diffusion @
Cinéma du Parc
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]