Festival du Nouveau
Cinéma 2023 > I

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Pascal Grenier

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C‘est ce soir que débute la 52e édition du Festival du nouveau cinéma de Montréal (FNC) avec, comme coup d’envoi, le très beau film La passion de Dodin Bouffant, Trần Anh Hùng. On y reviendra sur ce film lors de sa sortie en salle.

Du 4 au 15 octobre, c’est pas moins de 105 longs métrages dans différentes sections qui seront projetés dans plusieurs salles montréalaises. On vous invite à consulter la site du festival pour plus de détails. Les habitués du festival seront heureux et sans doute impatients de découvrir les nouvelles œuvres de Wim Wenders (Perfect Days, un film tourné au Japon avec l’excellent acteur Kôji Yakusho dont les échos sont élogieux), d’Atom Egoyan (Seven Veils, qui marque un retour en grande forme pour le réalisateur canadien et dont on y reviendra également lors de son éventuelle sortie dans les cinémas); du célèbre finlandais Aki Kaurismäki (Les feuilles mortes, où on retrouve toujours avec bonheur son univers singulier et son humour décalé), de Catherine Breillat (L’été dernier, un remake du film danois Dronningen (Queen of Hearts); la réalisatrice fera un rare passage au festival.

Ninja Strikes Back

De Nuri Bilge Ceylan (Les herbes sèches où le plus grand réalisateur turc nous propose un nouveau film-fleuve où il dissèque à nouveau la société de son pays natal, ou encore le dernier Todd Haynes (May December où on retrouve sa muse en Julianne Moore cette fois-ci confrontée à Nathalie Portman dans un drame qui se déroule dans le milieu du 7e art).

May December

Dans la section Temps Ø, les amateurs de série B et autres œuvres insolites seront heureux de découvrir les nouveaux films du vétéran réalisateur iconoclaste japonais Shynya Tsukamoto (Shadow of Fire) ou encore de l’inclassable Bertrand Mandico (Conann, qui comme son titre l’indique, est bel et bien une relecture libre et féministe du personnage créé par Robert E. Howard).

Mais ce qui retient l’attention cette année dans le volet Fantasiaesque du festival, c’est l’hommage à Bruce Lee pour les 50 ans du décès prématuré de l’acteur et de la sortie de son film le plus célèbre Enter the Dragon (Opération Dragon) avec la présentation également de trois films de la vague de Bruceploitation – une période complexe de l’histoire du cinéma d’arts martiaux marquée par une exploitation commerciale de la popularité mondiale de la grande vedette décédée trop tôt – et restaurés pour notre plus grand plaisir.

Les feuilles mortes

Parmi ces titres, notons Ninja Strikes Back de Bruce Le et Joseph Kong tourné presque 10 ans après le décès de Bruce Lee. Non seulement notre héros (Bruce Le, né Huang Kin-Lung en Taïwan) se nomme Bruce et imite  comme il se doit le style du légendaire acteur dans ses mimiques (sans le charisme bien entendu) mais cet immense nanar ultra jouissif renferme tous les éléments d’exploitation possibles dans un fourre-tout qui ramène même Harold Sakata (le méchant de Goldfinger avec cue musical de James Bond pour nous le rappeler).]

Enfin, le 7 octobre au Cinéma Impérial, le festival propose une grande nuit Mad Max avec la présentation en ordre chronologique des quatre films de la franchise dont le dernier opus (Mad Max: Fury Road) en version black & chrome. Cette franchise emblématique de films postapocalyptiques créée par le réalisateur australien George Miller. Une belle occasion de se replonger dans cet univers d’un monde dévasté et brutal où le second volet The Road Warrior est le point culminant et certainement l’un des meilleurs films d’action jamais réalisés. Une série qui a influencé de nombreux autres films dont une vague de films italiens de science-fiction à l’esthétique divergente .et des films philippins réalisés avec des budgets modestes durant cette même période. De plus, plusieurs surprises sont proposées lors de cette grande nuit festive.

Festival du Nouveau Cinéma
du 4 au 15 octobre 2023

Mad Max: Fury Road