Conclave

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 25 octobre 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le décès du pape avive les conflits et les ambitions pendant le conclave menant à l’élection de son successeur.

 

CRITIQUE
Luc Chaput

★★★ ½

Il faut qu’une porte

soit ouverte ou fermée

 

À la mort du pape, après les constats d’usage et le transfert du cadavre, un officier de la maison pontificale ferme à double tour l’accès à ses appartements personnels jusqu’après le conclave.

C’est par cette séquence que débute presque ce long métrage du réalisateur allemand Edward Berger. Tiré du roman éponyme de Robert Harris, l’intrigue contient beaucoup d’éléments de l’histoire récente de l’Église sur les scandales et les positions tranchées de certains et la place de l’évêque de Rome en tant que capitaine de cette nef bimillénaire.

La mise en scène de Berger accentue le caractère d’enquête policière en milieu clos par ses bruits de portes, de fenêtres barricadées, ses chuchotements et pas rapides dans les couloirs. La cinématographie de Stéphane Fontaine garde un aspect documentaire en y intégrant des images de lieux devenus iconiques par leurs présences multimédia. Le montage de Nick Emerson insère des plans en plongée auxquels répondent les regards des cardinaux vers les fresques de Michel-Ange au plafond de la chapelle Sixtine. Ce lieu et son cérémonial en imposent comme le soulignent des gestes de certains participants qui comprennent encore plus alors la portée de leurs actes.

Une organisation bien huilée.

Dans le rôle du doyen des cardinaux et organisateur en chef du Conclave, Ralph Fiennes, en Thomas Lawrence, trouve là un emploi à sa mesure incarnant le doute et la certitude avec maestria. Il devient donc l’enquêteur en chef tout en répondant aux questions et affirmations de plusieurs de ses collègues. Les dialogues de Peter Straughan fourmillent de bons mots et d’informations pertinentes qui entourent un deus ex machina et de multiples révélations que soulignent un peu trop le caractère tonitruant de la musique.

En évoquant les tractations qui peuvent avoir lieu dans ce moment crucial où la substantifique moelle d’une organisation est remise en cause, le cinéaste Berger montre bien qu’au Vatican, il peut y avoir du nouveau.

Des acteurs pour la plupart chevronnés réussissent à différencier de belle manière ces personnalités sures de leur valeur et de leur bon droit. Isabella Rossellini, en sœur Agnès, patronne des religieuses servantes de la Résidence Sainte-Marthe, tire son épingle du jeu en quelques courtes scènes, redonnant ainsi voix aux laissés pour compte.

En évoquant les tractations qui peuvent avoir lieu dans ce moment crucial où la substantifique moelle d’une organisation est remise en cause, le cinéaste Berger montre bien qu’au Vatican, il peut y avoir du nouveau.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Edward Berger

Scénario : Peter Straughan; d’après
le livre de Robert Harris
Direction photo : Stéphane Fontaine
Montage : Nick Emerson
Musique : Volker Bertelmann

Genre(s)
Drame
Origine(s)
États-Unis / Grande-Bretagne
Année : 2024 – Durée : 2 h
Langue(s)
V.o. : anglais, italien, latin; s.-t.a. / s.-t.f.
& Version française
Conclave

Edward Berger

Dist. [ Contact ] @
Entract Films
[ Elevation Pictures /
FilmNation Entertainment ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
 Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

 

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]