Maria Montessori : La nouvelle femme
P R I M E U R
Sortie
Vendredi 22 novembre 2024
RÉSUMÉ SUCCINCT
Évocation d’un épisode de la vie de la grande éducatrice italienne.
CRITIQUE
Luc Chaput
★★★
La classe
du cœur
Dans une pièce d’un appartement bourgeois, une dame pianote avec à ses côtés sur le banc une petite fille qui réagit quelque peu aux changements de rythme et de tonalité qu’elle effectue.
Lili tente ainsi de reconnecter avec sa fille Tina qu’elle a auparavant mise en pension loin des regards indiscrets. Maintenant à Rome, elle a croisé la médecin et éducatrice Maria Montessori qui codirige un institut ortho-phrénique pour l’éducation des enfants portant divers handicaps. En quelque scènes, la réalisatrice Léa Todorov a placé ses protagonistes dans une époque charnière au tournant du XXe siècle quand les femmes éduquées commençaient à prendre leurs places et à revendiquer, telles les suffragettes, leurs droits.
Le scénario de Todorov, venue du documentaire, recrée par de nombreuses séquences les existences bien différentes en apparence de ces deux femmes qui trouveront un projet commun. La vie de Lili courtisane est remplie de bals, de rencontres, de jeux virevoltants dans des décors souvent somptueux. L’institut dans lequel travaille Maria a beaucoup moins de moyens mais l’éducation y est personnalisée et attentive aux besoins spécifiques de chacun. Les jeunes acteurs qui font partie de ces classes surmontent ainsi par le jeu une partie de leur handicap. La joie ou la peine court ainsi sur les visages de ces écoliers parmi lesquels Tina que Rafaëlle Sonneville-Caby incarne avec une grande simplicité. Cette implication des adultes évoquera même pour certains The Miracle Worker (Miracle en Alabama) d’Arthur Penn sur Helen Keller et sa tutrice aveugle Anne Sullivan.
Dans ce long métrage où deux langues ont droit de cité, Jasmine Trinca et Leïla Bekhti modulent, avec dextérité, les divers états d’âme et de vie de ces deux femmes qui l’une dans l’ombre, l’autre en avant, ont ouvert de nouvelle voies pour les droits des enfants de toute condition sociale ou intellectuelle.
La cinématographie de Sébastien Goepfert garde le plus souvent un caractère lumineux et enveloppant même dans les moments les plus difficiles. Des mélodies déclenchent des mouvements d’allégresse chez ces enfants qui suscitent de nouvelles pistes éducatrices. Les œuvres de la compositrice française Mel Bonis qui est contemporaine de ce récit biographique, sont aussi mises de l’avant. Dans ce long métrage où deux langues ont droit de cité, Jasmine Trinca et Leïla Bekhti modulent, avec dextérité, les divers états d’âme et de vie de ces deux femmes qui l’une dans l’ombre, l’autre en avant, ont ouvert de nouvelle voies pour les droits des enfants de toute condition sociale ou intellectuelle.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Léa Todorov
Scénario : Léa Todorov; avec la
collaboration de Catherine Paillé
Direction photo : Sébastien Goepfert
Montage : Esther Lowe
Musique : Rémi Boubal
Genre(s)
Drame biographique
Origine(s)
France / Italie
Année : 2024 – Durée : 1 h 40 min
Langue(s)
V.o. : français, italien; s.-t.f.
Maria Montessori
Dist. [ Contact ] @
TVA Films
[ Geko Films ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex
Classement
GÉNÉRAL
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]