Le roman de Jim

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 22 novembre 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Au hasard d’une soirée, Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★★

Sujet rare au cinéma

la paternité intuitive

 

Des frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu, Peindre ou faire l’amour (2005), demeure l’un des plus beaux souvenirs. Les prochains films reçoivent des réactions mitigées des médias professionnels, selon l’état d’esprit des critiques.

Et puis Le roman de Jim, brillante adaptation du livre éponyme de Pierric Bailly. Un (anti)mélodrame lumineux qui ose aborder des thèmes plus enclins à susciter des séquences radicales larmoyantes si la mise en scène est mal gérée.

Est-ce la présence magnifique de Karim Leklou (d’origine franco-algérienne) qui force le film à entretenir des rapports conciliants entre la réalisation, la mise en images et les liens entre les personnages de façon inventive, authentique ?

Toujours est-il que les Larrieu font parler le plan, lui insufflent une certaine énergie silencieuse, l’intégrant à l’action, au récit, au détournement des situations, à ce quelque chose qui n’existe que dans un comportement, un geste, une expression faciale, un non-dit, parfois une image qui apparaît comme ça, sans prévenir.

Comme une évidence…

Car moyens, bons ou très bons, comme c’est le cas ici, les films des Taviani-Français, si on peut se permettre de comparer, possède ceci de particulier et, encore une fois, particulièrement dans le cas de ce magnifique Roman de Jim, une accointance avec la littérature, une des caractéristique de la Nouvelle Vague, là où la voix off qui raconte se donne le personnage de « je », la première personne, pour raconter. Brillante efficacité partagée entre film et roman, mais dans le même temps, objet cinématographique typiquement hexagonal qui en fait sa richesse.

Le film, ancré particulièrement dans le Jura Saint-Claude et filmé, entre autres, dans les pas dangereux de la-Via Ferrata de la Roche au Dade-Morez, dans le Jura, est un bouleversent accouplement (et analogie) entre la psychologie ambiante des personnages et ce qui se passe à cet endroit entre Aymeric (encore une fois, brillant Leklou) et Jim, devenu plus grand (Andranic Manet, vrai quoique…), retenant de sa vie d’enfant un souvenir d’inaccomplissement.

Comment ne pas souligner qu’il s’agit d’un film sur la véritable notion de paternité, dont les Larrieu (et l’auteur du roman) ouvrent une nouvelle perspective, quelles que soient les controverses qui pourraient émerger.

On n’ajoutera rien de cette histoire, sauf qu’il s’agit d’un film où toutes les séquences, même si elles paraissent banales, sont importantes pour la cohésion de l’ensemble.

Comment ne pas souligner qu’il s’agit d’un film sur la véritable notion de paternité, dont les Larrieu (et l’auteur du roman) ouvrent une nouvelle perspective, quelles que soient les controverses qui pourraient émerger.

Et puis, Sara Giraudeau (après dans le temps) et Laetitia Dosch (avant), toutes les deux des brillantes interprètes qui apportent au film son calme, sa sérénité, mais aussi les tensions qui font que la vie est telle qu’elle doit être. Un film intensément lumineux.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Arnaud Larrieu
Jean-Marie Larrieu

Scénario : Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu ;
d’après le roman éponyme de Pierric Bailly
Direction photo : Irinna Lubtchansky
Montage : Annette Dutertre
Musique : Bertrand Belin

Genre(s)
Comédie dramatique
Origine(s)
France
Année : 2024 – Durée : 1 h 42 min
Langue(s)
V.o. : français
Le roman de Jim

Jean-Marie et Arnaud Larrieu

Dist. [ Contact ] @
K-Films Amérique
[ SBS Productions ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]