Peninsula
PRIMEUR
Sortie
Vendredi 07 août 2020
SUCCINCTEMENT
Quatre ans après « Dernier train pour Busan », il ne reste que des zombies dans la péninsule. Un groupe de soldats forcés d’y retourner découvrent que des survivants non contaminés se sont regroupés dans une bande bien plus dangereuse.
CRITIQUE.
texte
Luc Chaput
★★ ½
Dans une Incheon dévastée, l’adolescente Joon, automobiliste confirmée, sauve d‘une mort certaine Jung-seok, un ancien officier de l’armée sud-coréenne devenu mercenaire employé pour sortir de ce lieu catastrophique une importante somme d‘argent.
Le sud-coréen Yeon Sang-ho s’était fait connaître par plusieurs films d’animation avec des thèmes sérieux tel The King of Pigs (Dwae-ji-ui wang, 2011) traitant de manière crue d’intimidation. En 2016, il sort deux longs métrages Train to Busan (Busanhaeng) où des zombies réussissent à s’introduire dans un train à grande vitesse se rendant de Séoul à Busan. À la même époque, Seoul Station (Seoulyeok) montre en dessins animés l’éclosion de cette épidémie de zombies dans cette gare centrale où se retrouvent plusieurs strates de la société et où un père cherche sa fille disparue.
Mourir au loin pour un trésor
L’officier mercenaire, devenu un paria à Hong Kong où les Sud-Coréens sont mal traités même par les triades qui les utilisent, accepte donc cette virée aux allures suicidaires. Le lien scénaristique avec l’époque de Train… est construit dans les premières minutes au moyen d’un voyage en bateau et par une entrevue télévisée qui semble volontairement plaquée dans le récit.
L’action se déplace très rapidement à Incheon et le scénario de Park Joo-Suk et Yeon conjugue le film d’action d’extraction de trésor en rajoutant aux adversaires habituels une couche monumentale de zombies qui semblent n’avoir qu’une intelligence de groupe et peu de signes distinctifs en plus de leur pâleur cadavérique, de leurs yeux exorbités et de leur propension à mordre à belles dents leurs semblables encore vivants. Les scènes de nuit semblent avoir été filmées en partie en nuit américaine et les effets spéciaux ne sont pas toujours au niveau attendu dans une production de ce type.
Le réalisateur et son équipe d’assistants et de cascadeurs réussissent pourtant à rendre presque captivantes la plupart des poursuites et des combats de ce long et tempétueux périple dans un enfer urbain aux relents de Mad Max. Yeon sauve presque la mise par ses interactions entre plusieurs protagonistes et en montrant la mort d’individus comme un chose non banale. La présence annoncée de ce Peninsula à Cannes, en projection de minuit peut-on supputer, semble exagérée étant la différence de niveau avec Train… qui avait déjà eu droit à ces égards.
Le réalisateur et son équipe d’assistants et de cascadeurs réussissent pourtant à rendre presque captivantes la plupart des poursuites et des combats de ce long et tempétueux périple dans un enfer urbain aux relents de Mad Max.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Yeon Song-ho
Genre(s)
Épouvante
Horreur
Origine(s)
Corée du Sud
Année : 2020 – Durée : 1 h 54 min
Langue(s)
V.o. : coréen ; s.-t.a.
Train to Busan 2
Bándô
Dist. @
A-Z Films
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Horreur / Violence ]
En salle(s) @
Cineplex
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]