À la belle étoile

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 07 avril 2023

SUCCINCTEMENT.
Depuis son plus jeune âge, Yazid, élevé dans une famille d’accueil, n’a qu’une passion, la pâtisserie. D’Épernay à Paris en passant par Monaco, il va tenter de réaliser son rêve.

CRITIQUE

★★★

texte
Élie Castiel

 

Riche

en sucre

et calories,

mais

à coup sûr,

délicieux

 

Quelques courts métrages, des vidéoclips format-musique et une envie soudaine de signer un long. Une histoire vraie, celle d’un jeune aspirant pâtissier – plus précisément, chocolatier – Yazid Ichemrahen, de parents originaires du Maroc; mère nocive, incapable de s’occuper d’elle-même. Père absent.

Accueil chaleureux chez un couple de Français. Tous les ingrédients propres au mélodrame, mais pour sa première tentative, Sébastien Tulard évite le pathétique exacerbé, préférant une mise en scène où l’ellipse tient lieu de fil narratif.

Mais dans le même temps, non pas une approche linéaire; au contraire, permettant à la monteuse Marielle Babinet (beaucoup de télé, des courts et un moyen métrage documentaire édifiant de 2016, Férid Boughedir : De l’émotion universelle au rêve tunisien / Farid Bughdir: Min aleatifat altuwnusiat ‘iilaa alhulm alealamii), de Farah Khadar) de jongler avec les époques. Formellement intéressant, mais dans le même temps disjoint, désorientant notre regard et la suite des événements.

Savoir s’en servir.

Ça se calme un peu vers la moitié du film pour suivre le chemin de ce jeune laissé à lui-même, s’intéressant à la pâtisserie (de luxe) par un concours de circonstances (que probablement le livre d’où est tiré le film explique mieux).

Chez Tulard, sans doute trop pris par son sujet, la réussite se passe tellement vite que nous avons du mal à croire à l’odyssée culinaire de cet ex-marginal d’un quartier populaire, y compris son séjour dans un foyer pour adolescents « difficiles ».

La débrouille, un moyen pour réussir dans la vie, du moins si l’on en croit le procédé du jeune Yazid (magnifiquement dans la peau d’un Riadh Bellaïche, ex-aspirant footballeur – en parlant de soccer, bien sûr – apparemment très connu dans les réseaux sociaux de l’Hexagone. Belle gueule, follement cinégénique, passant de la fausse modestie à l’audace, voir même à la plus poussive des  fanfaronnades pour finalement prendre tous les risques et se faire licencier.

Et le film en question : qu’en penser? Haut en glycémie, riche en calories et, par conséquent, savoureux. Parfait pour les fêtes de Pâques alors que le « chocolat » l’emporte sur tout.

La suite, se débrouiller pour atteindre le but rêvé. Donnant place à une finale, certes convenue – ne cachons pas nos émotions – mais que le réalisateur filme avec un goût certain pour l’effet émissions-télé-spécialisées-en-gastronomie – la bonne et la moins bonne.

Sans oublier de souligner que dans le vécu aventureux de Yazid, c’est-à-dire signer des œuvres pâtissières pour les grands de ce monde, ne l’empêche pas de s’occuper, quand le temps le permet, des sans-abris et des plus démunis.

Marwan Amesker joue Yazid, enfant. Comme une grande partie des jeunes comédiens d’aujourd’hui, tout à fait étonnant.

Et le film en question : qu’en penser? Haut en glycémie, riche en calories et, par conséquent, savoureux. Parfait pour les fêtes de Pâques alors que le « chocolat » l’emporte sur tout.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Sébastien Tulard

Scénario
Cédric Ido.
D’après le livre de Yazid Ichemrahen,
Un rêve d’enfant étoilé
Direction photo
Pierre Dejon

Montage
Marielle Babinet
Musique
Brica Davoli

Photo de tournage.

Genre
Chronique biographique

Origine
France
Année : 2023 – Durée : 1 h 50 min

Langue
V.o. : français

[ Sugar and Stars ]

Dist. [ Contact ] @
TVA Films
[ De l’autre côté du périph’ ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]