Actes de violence
PRIMEUR
Sortie
Vendredi 31 juillet 2020
SYNOPSIS SUCCINCT
Deux créateurs de bandes dessinées sont dans une mauvaise passe, de même que le dernier personnage qu’ils ont inventé, l’horrible Slasherman. Ils deviennent ainsi victimes de leur propre succès.
< CRITIQUE >
★★★
L’iconographie du mal
On est en droit de se demander qu’a bien pu pousser le comédien Canadien Jay Baruchel à réaliser ce film de genre, et faut-il l’avouer, mis en scène avec autant d’ardeur et de délire que les scènes d’épouvante qu’il décrit après une première partie hésitante.
texte
Élie Castiel
À la suite de Goon: Last of the Enforcers (Goon : Les derniers durs à cuire), d’une vulgarité aussi volontaire que jubilatoire, l’adaptation d’une bande dessinée d’épouvante le conduit vers le cinéma de genre, tout en dressant une thématique autour de la narration cinématographique et l’art : les limites de la création, la notion de la mort, la mythologie d’une certaine Amérique où les revers du Christianisme semblent partager des points communs entre la vie et la mort. Des éléments qui procurent une bande de comédiens totalement convaincus de leurs personnages et qui semblent vouer une confiance aveugle envers leur réalisateur, se donnant un rôle dans le film.
Bonne décision qui lui permet non seulement de se diriger lui-même, mais également de profiter de l’influence de ses comparses pour justifier certaines séquences, malheureusement mal agencées par moments. L’enthousiasme n’est pas toujours contrôlé. Il en résulte un petit film de genre que d’aucuns jugeront appétissant par la quantité d’hémoglobine qu’il produit, notamment vers la fin alors que les vraies forces du mal affrontent les créateurs du mal, finalement conscients que leurs édifications peuvent finir par se ruer contre eux. Jesse Williams et Jordana Brewster sont excellents. Sans oublier la présence du cascadeur-acteur britannique Simon Northwood, admirablement terrifiant.
[le] jeune réalisateur peut compter sur la direction photo de notre Karim Hussain national (signataire et à l’image de La belle bête, 2006) pour s’assurer que le liquide rougeâtre coule à flots sans se gêner et qui coûte la cote 16+ à notre tolérante province. Ailleurs… 18A, beaucoup plus exigeants.
Hommage aussi à certains slashers fort appréciés, dont The Texas Chainsaw Massacre (Massacre à la tronçonneuse) demeure une influence évidente. Et (l’encore) jeune réalisateur peut compter sur la direction photo de notre Karim Hussain national (signataire et à l’image de La belle bête, 2006) pour s’assurer que le liquide rougeâtre coule à flots sans se gêner et qui coûte la cote 16+ à notre tolérante province. Ailleurs… 18A, beaucoup plus exigeants.
N.B. : Le film n’est diffusé en salle, sur grand écran, que dans sa version française, deux fois par jour. Les programmateurs n’auraient-ils pas pu programmer chaque version, en alternance, ne serait-ce que par respect pour les puristes? Ces derniers peuvent néanmoins se consoler en se conformant au format VSD.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jay Baruchel
Genre(s)
Épouvante
Origine(s)
États-Unis
Canada
Année : 2019 – Durée : 1 h 20 min
Langue(s)
Version française / V.o. : anglais
Random Acts of Violence
[ VOA : VSD seulement ]
Dist. @
Entract Films
Classement
Interdit aux moins de 16 ans
[ Horreur / Violence ]
En salle(s) @
Cpx
ÉTOILES