Alice et le maire
Semaine 47
du Vendredi 22 au Jeudi 28 novembre 2019
EN QUELQUES MOTS
Après de longues études en lettres et en philosophie, Alice obtient un poste à la mairie de Lyon, avec des responsabilités plutôt inhabituelles, dont aider le maire Paul Théraneau à trouver des idées et à stimuler sa réflexion.
Primeur
Critique
Élie Castiel
★★★ ½
LA POLITIQUE A CESSÉ DE RAISONNER
Un beau film, presque très beau même De ceux qui laissent une sensation de travail accompli, ne serait-ce que pour la rigueur des dialogues; et plus encore, lorsque ces paroles sont prononcées, d’une part par un Fabrice Luchini, comme d’habitude, impérial, en pleine possession de ce à quoi on s’attend de lui, et puis par une Anaïs Demoustier, férue de savoir intellectuel et amoureuse de la lectures, celle des grands auteurs. Dans le cas de Luchini, sans ses tics habituels, sans ses envolées pompeuses et comme jadis, selon le cas, ampoulées.
La mairie de Lyon. Ses coulisses. Ses employés. Son administration avec ses cadres le plus souvent zélés. Une course contre la montre et pour le projet « Lyon 2500 ans » , une proposition d’envergure qu’on a du mal à organiser. Et une jeune employée (magnifique Demoustier), qui a étudié entre autres la philosophie, embauchée pour donner des idées au maire (Luchini).
Deux façons de voir les choses lorsqu’on travaille pour la ville. La première philosophique, non pas pour épater le peuple, mais pour mieux comprendre les enjeux politico-sociaux. La seconde, faire comme toutes les mairies du monde : employer la méthode pragmatique, si possible éloignée du monde intellectuel.
Pariser n’éprouve pas le besoin de souligner à gros traits le caractère formel de l’entreprise. Il mise plutôt pour la simplicité, rendant le film le plus accessible possible. Ça rassemble un plus large public. Et c’est ainsi tant mieux.
Car Alice et maire parle aussi de cette rupture, cette déchirure entre la raison et le geste politique. La mairie est ainsi comme une sorte d’organisme public où les idées (comme dans les affaires) lumineuses sont les bienvenues. Les coulisses du pouvoir sont ainsi explorées, Pariser usant d’un humour particulier pour ne pas trop éclabousser le milieu.
Et c’est aussi le dialogue qui domine ce film, savoureux, intelligent, sans épates, sans parade, le plus simplement du monde, tout en conservant une rigueur inattendue. Si la mise en scène demeure soignée, Pariser n’éprouve pas le besoin de souligner à gros traits le caractère formel de l’entreprise. Il mise plutôt pour la simplicité, rendant le film le plus accessible possible. Ça rassemble un plus large public. Et c’est ainsi tant mieux.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Sortie
Vendredi 22 novembre 2019
Réal.
Nicolas Pariser
Genre(s)
Drame socio-politique
Origine(s)
France
Belgique
Année : 2019 – Durée : 1 h 45
Langue(s)
V.o. : français
Alice et le maire
Dist. @
MK2 | Mile End
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]