Asteroid City
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 23 juin 2023
Court séjour dans une bourgade du Sud-Ouest américain.
Le FILM
de la semaine
CRITIQUE
Luc Chaput
★★★ ½
Rencontres
de
plusieurs
types
Un homme âgé discute avec trois petites filles de
ce qu’il pourrait advenir des cendres de leur mère.
Un lieu-dit au milieu du désert, une population minuscule et un nom relié à un évènement astronomique dont la date est donnée avec une précision maniaque et donc douteuse. Dans ce décor aux couleurs pastel où dominent le jaune, l’orange et l’aigue-marine, Wes Anderson rajoute à ses quelques habitants, une convention dans laquelle des jeunes scientifiques surdoués et leurs familles viennent participer. Au loin, le nuage-champignon gris d’un essai atomique rappelle l’époque insouciante aux dangers environnementaux.
Nous ne sommes pourtant que dans une pièce de théâtre présentée au départ dans un très beau noir et blanc dans l’équivalent des Beaux Dimanches à un réseau télé américain. La mise en abyme, déjà si présente dans The French Dispatch, se dédouble ici avec des séquences sur la vie du dramaturge et ses relations avec le milieu effervescent des arts après la Seconde Guerre mondiale. Le cinéaste dissémine ses références dans cette accumulation de poupées russes imbriquées l’une dans l’autre. Hitchcock, Chuck Jones, John Sturges et autres côtoient les allusions aux bases secrètes des forces armées américaines en lien avec la vie extraterrestre.
Cette comédie dramatique américaine aux arrière-plans plus mortifères, tournée en Espagne dans une cinématographie précise de Robert Yeoman, se termine presque abruptement. Ce caravansérail inopiné aura permis de relancer dans de nouvelles avenues certaines de ces existences.
C’est pourtant dans les relations interpersonnelles que le scénario d’Anderson nous happe, soutenu par une troupe d’acteurs dont plusieurs ne font qu’un petit tour et puis s’en vont. Jason Schwartzmann interprète, avec peu d’effets, un photographe veuf laconique portant le patronyme d’un système d’édition cinématographique. Scarlett Johansson joue de son image dans un hommage à Kim Novak et autres consœurs et la mise en scène du cinéaste les place en dialogues dans deux fenêtres écrans qui les ouvrent à eux-mêmes.
Cette comédie dramatique américaine aux arrière-plans plus mortifères, tournée en Espagne dans une cinématographie précise de Robert Yeoman, se termine presque abruptement. Ce caravansérail inopiné aura permis de relancer dans de nouvelles avenues certaines de ces existences.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Wes Anderson
Scénario
Wes Anderson. D’après une idée de
Wes Anderson et Roman Coppola
Direction photo
Robert D. Yeoman
Montage
Barney Pilling
Musique
Alexandre Desplat
Genre
Drame d’aventures
Origine
États-Unis
Année : 2023 – Durée : 1 h 45 min
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.
& Version française
Asteroid City
Dist. [ Contact ] @
Universal Pictures
Diffusion @
Cineplex
Classement
Visa GÉNÉRAL
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]