Les filles et les garçons
< CRITIQUE >
SCÈNE
★★★★
Texte : Élie Castiel
Moments hétérogènes de la vie d’une femme
Nouvelle pièce du Britannique Dennis Kelly, à l’aube de la cinquantaine; dans le cas d’un dramaturge, en principe, c’est le début d’une ère féconde en création. Avec Girls & Boys, montée en 2018 à Londres, l’auteur cristallise sa vision du monde. Simplement traduite en français par Les filles et les garçons, Fanny Britt, toujours brillante, utilise au début le québécois espiègle pour, qu’à mesure que le drame s’installe, se transforme en québécois sérieux, pur, assumant sa supériorité; une langue douloureuse, qui vient du cœur, qui écorche, qui avertit le spectateur de contrôler sa sensibilité ou au contraire, sentir ces moments de pure émotion, de folie meurtrière, d’amok.Suite