2019 revue et corrigée

Critique
SCÈNE

Élie Castiel

★★★ ½

RYTHMÉ ET SAVOUREUSEMENT ASSAISONNÉ

Hauts et bas de l’année qui se termine bientôt – nous en avons hâte – Effectivement, plutôt des bas, des coups durs, de la mauvaise chance, quelques moments positifs, mais pas assez pour se sentir à l’aise. Des moments tragiques aussi.

Pour l’équipe de cette revue de l’année, le moment de jeter un œil satirique sur ce qui a remué nos cordes sensibles. La laïcité, le voile dans la fonction publique, la jeune Thunberg aux idées progressistes, mais sur laquelle on ne sait plus quoi penser. Bien entendu, la destitution (encore en suspens) de notre voisin du Sud.

Crédit : Théâtre du Rideau Vert

Suite

Frontera

DANSE
[ ANIMALS OF DISTINCTION ]

Élie Castiel

★★★★

LORSQUE L’ANTI-CHORÉGRAPHIE ASSUME SA SUPÉRIORITÉ

Étrange spectacle. Inquiétant dans le sens le plus politiquement interventionniste. Quelque chose comme du « jamais vu ». Déconcertant pour certains spectateurs, mais définitivement innovateur, poussant les limites du mouvement jusqu’à provoquer les danseuses et les danseuses de cette partition inhabituelle, austère, mais également porteuse de lumière.

Grâce surtout à des dispositifs scéniques et d’éclairages qui, pour une des rares fois, se juxtaposent au récit, une histoire de frontières, de rejets, d’arrivées, de départs, d’un nouveau monde qui s’annonce depuis quelque temps et qui ne ressemble à aucun de ses prédécesseurs, un territoire humain ou, justement, l’humain ne sent plus ces qualités qui le séparent des autres créatures terrestres.

Une chorégraphie faite de rage, de douleur, de cris incessants, de lamentations, de paroles à peine comprises où, malgré tout, l’anglais, l’espagnol et le français se distinguent. Des voix discordantes, des gestes horizontaux et verticaux; et soudain, une symbiose qui rassemble les interprètes comme une ode à la liberté.Suite

1 1,027 1,028 1,029 1,030 1,031 1,081