Trap

P R I M E U R
Sortie prévue
Vendredi 2 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
30 000 spectateurs. 300 policiers. Un tueur. Cooper, père de famille et tueur en série, se retrouve pris au piège par la police en plein cœur d’un concert. S’échappera-t-il ?

Jusqu’ici, tout va bien.

< Notre ami Shyamalan aurait-il décidé que ses deux filles suivent une carrière à Hollywood ? Pour des raisons hors de notre contrôle, nous n’avons pas couvert le premier long métrage d’ Ishana S., The Watchers (Le guetteurs), sorti récemment ;

<  Saleka S., elle, joue un rôle important dans Trap, chanteuse-vedette (Lady Raven, nom emprunté à une mondaine britannique du début du siècle dernier) lors d’un concert dans un stade de Boston, ville devenue dangereuse ;

< Un tueur en série dont on dévoile les raisons de son comportement très tôt dans le film emprunte divers visages. Comme celui d’un père de famille comme tous les autres ;

B R E F S
APERÇUS

< Quelques faux pas dans la direction d’acteurs, notamment dans le cas de Josh Hartnett, qui se démène du mieux jusqu’aux séquences finales, elles, les plus réussies ;

< Pour certains spectateurs, on soulignera la présence de Hayley Mills, vedette-enfant de la fin des années 1950, remarqué dans le très bon Tiger Bay (Les yeux du témoin, 1959), de J. Lee Thompson.

< Pour l’ensemble, un suspense qui n’en est pas un, un stade où des spectateurs préfèrent prendre un verre ou manger aux comptoirs, à l’extérieur de la salle, plutôt que de voir le spectacle. Une mise en situations compliquée qui se dirige partout où elle peut ;

< Mais toute compte fait, le tout est servi par un mordu de cinéma qui assume son côté frondeur même s’il peut se tromper, comme ici.

[ ÉC ]
Cote : ★★ ½

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
M. Night Shyamalan

Scénario : M. Night Shyamalan
Direction photo : Sayombhu Mukdeeprom
Montage : Noemi Katharina Preiswerk
Musique : Hardis Stefánsdótir

Genre(s)
Suspense
Origine(s)

États-Unis
Année : 2024 – Durée : 1 h 45 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
Piège

M. Night Shyamalan

Dist. [ Contact ] @
[ — ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Fantasia 2024
« III »

ÉVÈNEMENT
 [ Cinéma de genre ]

 

texte : Luc Chaput

Animation 1

 

Ombre et

lumière

au Japon

Dans un bâtiment en partie détruit par un récent tremblement de terre, il se passe des choses étranges. Araragi s’y rend et se trouve ainsi happé dans une histoire de vampires.

Comme à l’habitude, ce festival donne la part belle à l’animation tant dans ses programmes de courts que ses longs. Les récents honneurs décernés à Ghibli ont confirmé pour ceux qui n’en connaissaient pas encore l’existence, l’importance de ce studio dans la conception et la production d’œuvres à la fois très belles et complexes dont nous avons parlé par ailleurs – voir ici.

Nisio Isin est le pseudonyme palindromique d’un auteur de mangas aux dialogues très fournis, aux jeux de mots multiples dont certains sont assurément intraduisibles et aux patronymes hyper-longs de plusieurs de ces personnages dont celui de la blonde vampire que je ne m’astreindrai pas à reproduire ici.

Wound Story: Koyomi Vamp

Le long Wound Story: Koyomi Vamp (Kizumonogatari: Koyomi Vamp), présenté cette année est une compilation raccourcie d’une trilogie : Tekketsu, Nekketsu et Reiketsu. La mise en images de Tatsuya Oishi nous fait naviguer dans de nombreux lieux dans lesquels des adolescents tentent de prendre leur place dans la société. Koyomi Araragi est tiraillé  entre deux de ses consœurs d’école secondaire, la brune première de classe et la blonde dont il n’a plus de nouvelles. Une chute fracassante le mènera sur sa piste et se posera alors la question pour notre héros, être ou ne pas être un vampire. Dans ce monde d’ombres dans lequel les photons du soleil peuvent vous évaporer, les combats qui s’en suivent sont littéralement à l’emporte-pièce et souvent plus que sanguinaires. L’humour noir, les sarcasmes fusent dans des séquences rythmées par des intertitres dont certains sont écrits étonnamment en français comme Noir ou Rouge. Des références au christianisme s’immiscent dans le récit dont une immense croix en métal ornée de pierreries qui sert d’arme à un des antagonistes. Le parcours chaotique par moments, à cause des raccourcis inhérents à une compilation, contient suffisamment de bons moments et des affrontements dans des édifices mythiques comme le stade de Tokyo pour assouvir la soif d’aventures d’un public désirant connaître les mangas.

Extrait de Anime no Bento.

Dans le programme Anime No bento, du deuxième volet String Dance de TAISU  une anthologie nippo-chinoise encore en construction, démontre la facilité de  Shuhei Morita à échafauder un monde qui, malgré ses ressemblances avec des classiques de Ghibli ou de Kurosawa (Ran) nous entraîne à la rencontre de deux jeunes personnes issues de milieux bien différents et qui se découvrent des atomes crochus inattendus. L’animation est riche en découvertes et en arrière-plans et ce court pourrait servir de point de départ à un long.

The True Shape of a Daisy (Yoruwohiraite) est une adaptation chatoyante d’un conte de fées de l’auteur chrétien britannique George MacDonald par Naoki Arata. Deux enfants élevés par une sorcière dans des endroits diamétralement opposés se rencontrent inopinément et s’entraident. Le message est bien inséré dans cette opposition entre le sombre et le clair dans lequel des irisations annoncent le passage à un autre univers.

The True Shape of a Daisy

Le court First Line nous place au sein d’un petit studio de cinéma où l’animation sur papier continue à fleurir. Mito, un nouvel employé, a des relations difficiles avec son vieux patron bougon au gros nez aviné. La réalisatrice Tina (a.k.a. China Sui) se remémore peut-être ainsi ses années d’apprentissage dans ce métier dans lequel le crayon, la ligne et la gomme à effacer sont un trio infernal qu’il faut apprivoiser. Ce programme montre de nouveau la variété d’approches et la qualité artistique des productions du pays du Soleil levant.

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