Les 3 sœurs

CRITIQUE
scène

Élie Castiel

★★★★

Les saisons

de l’âme

Evelyne Brochu (Macha) & Éric Bruneau (Alexandre) > Crédit photo @ Yves Renaud

 

Théâtre de chambre (ou de jardin), de l’intime, de l’oisiveté d’une classe semi-bourgeoise privilégiée qui se permet une domestique, sorte de seconde mère, comme si elle faisait partie de la famille et lorsque les temps sont durs, elle doit partir.

Les femmes, notamment les trois sœurs dont il est question, regrettent ce départ. Les hommes de l’époque, c’est la virilité, la droiture, l’amour des femmes et de la patrie, de la Terre nourricière, conditions de l’Homme montrées selon le niveau de charges hormonales dans le corps de chacun d’eux.

Et un auteur intransigeant malgré l’amour qu’il porte à ses prochains, et surtout à ses prochaines. Effectivement, Les 3 sœurs respire la haine et l’amour, la beauté filiale et le besoin de la famille. On se dispute pour retrouver des moments plus tard plus sereins. Le dialogue entre René Richard Cyr et Anton Tchekhov est teinté d’ententes réciproques. Notre Québécois national est un monument car il fait partie de cette génération d’investi(es)-artistes dans tout ce qu’ils ou elles font. Pour elles, pour eux, il s’agit d’une seconde nature.Suite

Mektoub, My Love : Canto Uno

Préambule
Le film est projeté uniquement ce soir à 21 h au Cinéma Moderne. Le 14 mars, une seule représentation est prévue. Triste état des choses en matière de distribution et de diffusion de certains films à Montréal. Le film de Kechiche date de 2017, accusant déjà du retard. Quoi qu’il en soit, ou bien le public cinéphile s’est rétrécit comme peau de chagrin en ce qui a trait au Grand Écran, soit qu’il préfère le confort du foyer et les écrans 60 pouces, faussement vivifiants, avec toutes les interruptions que cela comporte. Sans compter, bien sûr, sur l’aspect socialisation qui ne semble plus avoir du sens de nos jours. En revanche, à KinoCulture Montréal.com, une Primeur n’est considérée comme telle que si elle est présentée tous les jours de la semaine, à raison d’au moins une (1) fois par jour. Ce qui explique que la critique se retrouve dans notre case « En lumière », par défaut, section privilégiée. Pour le cinéphile averti, néanmoins, programmer une semaine de cinéma devient de plus en plus compliqué.

SUCCINCTEMENT
Août 1994. Originaire de Sète, Amin délaisse temporairement Paris pour rendre visite à ses parents qui tiennent un restaurant tunisien sur la côte méditerranéenne. Il retrouve Tony et Ophélie, son cousin et son amie avec lesquels il mène une existence oisive en fréquentant les plages et les boîtes de nuit. Passionné de photographie, Amin profite de cette pause pour capturer quelques paysages et se payer aussi du bon temps.

HORS-CHAMP

texte
Élie Castiel

★★★ ½

Il n’est pas surprenant que le premier plan du film montre Amin (très bon et beau Shaïn Boumedine – premier rôle étincelant à l’écran) à bicyclette s’en allant voir son cousin Tony (efficace et cinégénique Salim Kechiouche – Grande École (2004) signé Robert Salis, de bonne mémoire). Il le surprend par la fenêtre en train de faire l’amour avec son amie. Scène de baise, joyeusement consentie qui, sans doute, explique le classement interdit aux moins de 16 ans.

Comme un été capricieux

Et puis, un autre film surgit comme par hasard. Cinq ans après le lumineux La vie d’Adèle,  Abdellatif Kechiche signe une œuvre complexe dû, justement, à sa construction. Un univers presque banal où ce qu’on se dit n’a d’ailleurs aucune importance. Bref, un film sur ce qu’on appelle si bien en anglais, nothingness – en français, je suppose le néant, le rien. Mais dans le langage cinématographique, le vide, donc l’espace, le lieu filmé.

Filmer le champ d’attraction, c’est de cela qu’il s’agit dans Mektoub, My Love : Canto Uno, comme un requiem à l’oisiveté, à l’obsession de redémarrer à vivre l’instant qui passe, les moments qui s’envolent en un tour de main.Suite

Cineplex Hebdo [11-20]

UNE SÉLECTION D’ÉVÉNEMENTS MAJEURS
C I N E P L E X
Semaine du Vendredi 13 au Jeudi 19 mars 2020

 

SÉRIE DE FILMS

[ CLASSIQUES du cinéma ]

 Breakfast at Tiffany’s
V.o. : anglais; s.-t.f.
Diamants sur canapé

Réalisation
Blake Edwards

Avec
Audrey Hepburn, George Peppard

Patricia Neal, Martin Balsam

Durée
1 h 55 min

Classement
Tous publics

Diffusion @
Ven 06 2020

ARTS DE LA SCÈNE

[ MET Opera]

Der Flegende Höllander
The Flying Dutchman / Le vaisseau fantôme

Musique
Wagner

Pupitre
Valery Gergiev

Distribution
Evgeny Nikitin, Anja Kampe
Franz-Josef Selig, Sergey Skorodkhodov

Durée
2 h 44 min

Classement
NC
[ Exempté ]

Diffusion @
Sam 14 mars 2020

 

ENCORES / RAPPELS CHOISIS

[ Festival RÉTROMANIA ]

Snatch
V.o. : anglais & Version française
Snatch – Tu braques ou tu raques

Durée
1 h 43

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Langage vulgaire / Violence ]

 

Les ÉVÉNEMENTS peuvent varier d’un jour à l’autre quant aux heures de diffusion ou être annulés sans préavis majeur. Voir informations la journée même avant de vous déplacer. 

http://www.cineplex.com

1 964 965 966 967 968 1,082