Sorry We Missed You

PRIMEUR @ 10
Sortie
Ven 06 mars 2020

SUCCINCTEMENT
Après avoir changé plusieurs fois de profession dans l’industrie de la construction, Ricky se fait engager comme chauffeur-livreur, attiré par le salaire. Rapidement, les conditions de travail refroidissent son enthousiasme.

INCONTOURNABLE
de la semaine

texte
Luc Chaput

★★★★

Une existence trop balisée

Une préposée aux bénéficiaires à domicile parle avec une dame âgée dont elle s’occupe. Leurs échanges sont amicaux pendant qu’elle vaque aux besoins de cette personne. Abbie doit se dépêcher ensuite pour prendre le bus pour aller chez sa prochaine cliente car elle a vendu son automobile pour permettre à son mari Ricky d’obtenir un travail de livreur.

Dans la ville de Newcastle en Grande-Bretagne, là où se déroulait son film précédent I, Daniel Blake / Moi, Daniel Blake Ken Loach et son scénariste habituel Paul Laverty (The Wind That Shakes the Barley / Le vent se lève) scrutent les effets de la nouvelle économie sur une famille d’ouvriers. Pour devenir livreur de colis pour une compagnie de services, Ricky doit s’acheter un camion ou le louer de cette entreprise à fort taux quotidien. Il n’est plus employé mais travailleur autonome lié par contrat symbolisé par cette dispendieuse balise qui contrôle ses activités quotidiennes de plus en plus grugeuses de son temps. Les contraventions, les coups de gueule contre d’autres personnes, les courses dans les couloirs d’immeubles à la recherche du bon logis du client sont le lot de cette noria journalière.

La nouvelle venue Debbie Honeywood incarne, avec un naturel confondant et un sens inné de l’improvisation, Abbie, l’épouse de Ricky qui doit aussi sacrifier des éléments de son travail pour améliorer si possible leurs conditions communes de vie avec leurs deux enfants. Seb, l’adolescent qui cherche ses marques est interprété avec véracité par Rhys Stone alors que Katie Proctor apporte une fraîcheur à son personnage de Lisa Jane, la petite rousse futée qui aide son père de multiples manières et dont la simplicité d’un témoignage troublera plus tard la quiétude de cette famille unie. Le titre du film prend alors son sens plus personnel. Les quatre sont désolés d’avoir raté d’autres occasions de vraiment se parler.

Il est à espérer que cet autre long métrage mémorable du cinéaste, auteur de The Gamekeeper / Le garde-chasse, Kes, Carla’s Song / Les confidences de Carla, coproduit par plusieurs entreprises européennes dont celle des frères Dardenne, permettra d’éveiller d’autres intelligences et consciences sur les effets dévastateurs de certains pans de cette nouvelle économie dite de partage.

 

La cinématographie de Robbie Ryan (Marriage Story / Récit d’un mariage) accentue le travail de docu-fiction de l’ensemble par sa lumière naturaliste et sa caméra au plus près des gens mais les accompagnant subtilement. Elle donne ainsi aux acteurs, pour la plupart des non-professionnels, la possibilité de tirer leur épingle du jeu dans des épisodes qui rajoutent à la complexité du pénible parcours de Ricky, le protagoniste qui trouve en Kris Hitchen un acteur au vécu en partie similaire. Les confrontations du chef de dépôt Maloney avec plusieurs de ses employés sont aussi bonifiées par la stature et la force de persuasion de Ross Brewster, par ailleurs policier dans son emploi habituel.

La Cour de Cassation, organe judiciaire suprême en France, vient de déclarer qu’un franchisé Uber est un employé effectif de la compagnie. Il est à espérer que cet autre long métrage mémorable du cinéaste, auteur de The Gamekeeper / Le garde-chasse, Kes, Carla’s Song / Les confidences de Carla, coproduit par plusieurs entreprises européennes dont celle des frères Dardenne, permettra d’éveiller d’autres intelligences et consciences sur les effets dévastateurs de certains pans de cette nouvelle économie dite de partage.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE

Réalisation
Ken Loach

Genre(s)
Drame social

Origine(s)
Grande-Bretagne / France

Belgique

Année : 2019 – Durée : 1 h 42 min

Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.

Désolé de vous avoir manqué

Dist. @
TVA Films

Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

The Way Back

PRIMEUR @ 10
Sortie
Ven 06 mars 2020

SUCCINCTEMENT
Séparé de sa femme, Jack noie quotidiennement sa peine dans les bars, envahissant toutes les sphères de sa vie et minant ses relations personnelles avec sa famille et ses amis. C’est pourquoi il hésite à accepter l’offre de devenir entraîneur de basketball pour son ancienne école secondaire.

SANS
COMMENTAIRES

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE

Réalisation
Gavin O’Connor

Genre(s)
Drame social

Origine(s)
États-Unis

Année : 2019 – Durée : 1 h 48 min

Langue(s)
V.o. : anglais

The Way Back

Dist. @
Warner Bros. Canada

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cineplex

Nos distributeurs dans le collimateur

TRIBUNE LIBRE.

texte
Sylvio Le Blanc

L’année dernière, les Québécois pouvaient voir sur grand écran le film Unplanned1, un film anti-avortement, anti-choix et anti-femme. Voici le résumé et l’avis de Mediafilm : « – Après avoir œuvré pendant huit ans dans un organisme dédié au contrôle des naissances, une femme est témoin d’un événement qui la fait passer dans le camp des pro-vie. – Film de propagande fascisant. Scénario d’une rare démagogie. Mise en scène grossièrement manipulatrice. Interprétation caricaturale. »2Suite

1 967 968 969 970 971 1,082