Small Mouth Sounds

CRITIQUE

SCÈNE

texte Élie Castiel

★ ★ ★ ½

Personnages en quête d’hauteurs

L’espace public de la petite salle « Studio » du Centre Segal est divisé en trois, des spectateurs assis à droite et à gauche. La scène est au centre, régie par deux entrées des artistes. Le silence est presque d’or dans cette pièce à six personnages en retraite des bruits du quotidien – de la ville, du travail, de leur solitude, de leurs crises existentielles, de tout – problème contemporain où les nouvelles technologies nous broient, nous noient dans un océan d’images et de sons aussi concrets que virtuels et invitent à la solitude.

Et c’est ainsi que se présente cette pièce indie (indépendante) pour un public averti, c’est-à-dire celui qui désire voir quelque chose d’inattendu, de nouveau, d’innovateur (peut-être), mais surtout qui veut réfléchir sur le phénomène et trouver des pistes de solution, chose quasi impossible à faire par les temps qui courent.

Mais le théâtre et une certaine forme de cinéma servent à cela, quitte à ce que notre conscientisation prenne du temps à s’affirmer.Suite

Kirk Douglas

HOMMAGE

texte Luc Chaput

Lutter pour atteindre

l’inaccessible étoile

Kirk Douglas

 

Dans un tunnel routier à Los Angeles, un homme mature, au volant de sa voiture sport au milieu de deux rangées de camions, lâche son volant. Ses mains jointes au-dessus de celui-ci rendent l’automobile autonome. Le publicitaire Eddie Anderson est désabusé des compromissions de sa vie et vit sa crise de la cinquantaine.

Kirk Douglas, en acceptant ce rôle dans le film d’Elia Kazan tiré de son roman en partie autobiographique, The Arrangement (L’arrangement),lézarde son image d’acteur toujours menton à l’avant et aux colères explosives. Il prend acte aussi de sa relation conflictuelle avec son père chiffonnier juif russe alcoolique immigré dans la petite ville d’Amsterdam au centre-nord de l’état de New York. Issur Danielovich né en 1916, devenu Isador Demsky, a pris ensuite comme nom de scène des prénom et patronyme très écossais avec lequel il est devenu si célèbre et pendant si longtemps. De son parcours de lutteur au collège où il a connu une bonne éducation, il a appris à compter sur ses propres moyens, à approfondir d’autres techniques pour parfaire son art et son jeu et à utiliser sa force évidente dans son physique d’athlète pour surprendre les partenaires et donc le public. Cette force de caractère est patente dans le choix du film qui en fit une star Champion (Le champion) venant d’une équipe de producteur-réalisateur alors peu connus Stanley Kramer et Mark Robson. L’engagement physique et émotionnel que Douglas met dans cet être crève encore l’écran. Il prend rapidement la décision de devenir indépendant nommant sa compagnie Bryna du nom de sa mère adorée.Suite

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