Axel
CRITIQUE
ART CIRCASSIEN
★★★ ½
Le Cirque du Soleil se trouve une nouvelle niche de
spectateurs sans pour autant négliger ses fidèles
ÉLIE CASTIEL
L’affiche publicitaire, avant la Première du spectacle, montre parmi les artistes un jeune homme de la génération montante, habillé cool, tuque en tête et guitare à la main. L’annonce parle de front et s’adresse à une nouveau contingent de spectateurs.
Pour les programmateurs du CdS, pari totalement réussi avec Axel. Pas vraiment de récit compliqué, mais l’histoire d’un jeune homme qui cherche sa voie dans un monde désordonné, conquis parfois par le comportement superficiel des gens. Mais le Cirque est là pour arranger les choses et les rendre plus merveilleuses.
De tradition terrestre, ce n’est pas la première fois que notre Cirque national porte des patins. D’où quelques petites failles adorables le soir de la Première qui devraient se rectifier pour les autres représentations.
Le premier amour d’Axel se (pré)nomme Lei. Elle est belle, gracieuse et patine comme un déesse. L’acrobatie n’est pas quelque chose d’un autre monde pour elle. Cette discipline artistique est dans son ADN et la belle Lei nous le prouve de mille et une façon.
Les limites imposées par les patins obligent à des numéros d’équilibrisme, avouons-le, d’une sensualité assumée et d’une technique de virtuose. L’aréna dans Axel, n’est pas comme dans une partie de hockey, vierge, mais devient le lieu où des jeux de lumière remplis de formes donnent à ce spectacle grand public ses lettres de noblesse.
Ici, les sons pop dominent, réchauffant la salle, la situant dans une ambiance de joie et de partage, dont ce rap final créant littéralement un lien physique avec les spectatrices et les spectateurs des premiers rangs. De temps en temps, la magie des éclairages invente des moments d’intimité entre le/les chanteur/s et le public. C’est gracieusement accompli.
Impossible de ne pas remarquer la présence de Steel, le chien robotisé, créé par Axel en guise de remplacement du toutou qu’il a perdu dans son enfance. Mais, franchement, la position entre le robot et son maître, sincèrement sans arrière-pensée, m’a paru plutôt compromettante, même lorsque ledit Steel est dans une position assise ou debout. Mais bon…
Des signaux de lumière nous indiquent le titre de chacune des parties, comme c’est le cas de la très belle chanson Mad World, qu’interprétera Axel. Comme il faut, avec entrain, délectation et un sens bien huilé de la scène. Seul bémol (pendant tout le spectacle) : la musique enterre presque les paroles chantées. Une fois de plus… Mais bon…
Les limites imposées par les patins obligent à des numéros d’équilibrisme, avouons-le, d’une sensualité assumée et d’une technique de virtuose. L’aréna dans Axel, n’est pas comme dans une partie de hockey, vierge, mais devient le lieu où des jeux de lumière remplis de formes donnent à ce spectacle grand public ses lettres de noblesse. Sur la glace, la danse aussi prend le relais comme s’il s’agissait d’un spectacle haut en couleurs (et en costumes) sis à Las Vegas. Gageure réussie.
Pas de clowns, mais un seul numéro passablement comique entre Steel and son maître. Steel sera vêtu(e) d’une jupe noire pour ne pas désorienter la grande majorité des spectateurs. Il/elle sera provisoirement fille. Une dernière fois… Mais bon…
En perspective, un beau spectacle de fin d’année qu’il fait plaisir à voir. Et lorsque le public montre son enthousiasme, on ne peut que mieux se sentir vainqueur.
ÉQUIPE PARTIELLE DE CRÉATION
Yasmine Khalil (Chef de la direction / Production exécutive)
Patriciel Ruel (Directrice de création)
Nathalie Enault (Productrice déléguée)
Daniel Fortin (Vice-président, Création)
Philippe Brault (Compositeur musical)
Sonya St-Martin (Performances acrobatiques)
Nicolas Vaudelet (Costumes)
Ferdinand Rainville (Mise en scène)
Rémi Lemieux (Directeur de production)
Samuel Chouinard (Chorégraphe)
Benjamin Agosto (Performances de patinage)
Maryse Gosselin (Maquillages)
Geneviève Lizotte (Scénographie)
Adam Hummel (Contenu vidéo)
Eric Champoux (Éclairages)
Mark Vreeken (Son)
Francis Farley (Accessoires)
Fred Gérard (Appareils acrobatiques)
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Durée
2 h 15
[ Incl. entracte ]
Représentations
Jusqu’au 29 décembre
Cirque du Soleil
@ Centre Bell
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]
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