Beast

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 19 août 2022

SUCCINCTEMENT.
En compagnie de ses deux filles, le docteur Nate Daniels retourne en Afrique du Sud, où il avait jadis rencontré sa femme, aujourd’hui décédée. Bientôt, il doit confronter un féroce lion, assoiffé de vengeance, unique rescapé de la traque sanguinaire de braconniers.

CRITIQUE.

★★

texte
Pascal Grenier

Le fauve est lâché

De nationalité islandaise, Balthasar Kormákur s’est d’abord fait remarquer par un premier film acclamé par la critique en 2000 (101 Reykjavík). Courtisé par Hollywood depuis, cet honnête artisan s’est bâti une petite réputation comme étant l’homme désigné pour des tournages en décors naturels (Jar City / Mýrin,  2 Guns / Quitte ou double,  Everest ou encore Adrift / À la dérive) avec souvent la survie comme thème principal dans ses films. Alternant depuis ses débuts entre films européens (The Oath / Le serment d’Hippocrate / Eiðurinn) et des productions américaines, ce dernier effectue un retour au cinéma avec Beast mettant en vedette Idris Elba et le populaire acteur sud-africain Sharlto Copley.

En territoire ennemi.

Visiblement influencé par Cujo de Lewis Teague (adaptation du roman à succès de Stephen King), Beast en reprend essentiellement la même formule (avec un petit soupçon de Jurassic Park / Le parc jurassique) mais dans un environnement étranger; on remplace le très gros saint-bernard devenu une bête enragée après s’être fait mordre par une chauve-souris dans Cujo par un énorme lion en images de synthèse. Lion qui, après avoir été attaqué par des braconniers locaux lors de la scène d’ouverture, considère alors tous les humains comme une menace et va prendre en chasse un docteur (Elba) et ses deux filles adolescentes dans une réserve naturelle gérée par un collègue et biologiste spécialisé dans la faune.

Un thriller de survie et un huis clos en nature alors qu’une bonne partie de l’action se déroule à bord d’un véhicule où les humains se réfugient face à une proie extérieure. Excepté qu’ici on remplace la Ford Pinto dans Cujo par un véhicule tout terrain.

… c’est peu à se mettre sous la dent, d’autant plus que la caractérisation est sommaire, la conduite du récit très prévisible et encore plus terni par une finale peu crédible et consternante de ridicule.

C’est pas foncièrement mauvais comme thriller, mais le film demeure très au premier degré et le suspense fonctionne de façon sporadique. Il y a quelques moments bien troussés comme cette séquence de la découverte de cadavres dans la réserve. Filmée en un plan-séquence où la caméra en mouvement nous entraîne dans un tourbillon de frayeurs humaines et n’implique point la bête poilue. Mais c’est peu à se mettre sous la dent, d’autant plus que la caractérisation est sommaire, la conduite du récit très prévisible et encore plus terni par une finale peu crédible et consternante de ridicule.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

Baltasar Kormákur

Scénario
Ryan Engle
D’après un récit de Primak Sullivan

Direction photo
Philippe Rousselot

Montage
Jay Rabinowitz

Musique
Steven Price

Genre(s)
Aventures

Origine(s)
États-Unis

Année : 2022 – Durée : 1 h 33 min

Langue(s)
V.o. : anglais

& Version française
La bête

Dist. [ Contact ] @
Universal Pictures

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]