Beetlejuice Beetlejuice

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 6 septembre 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
À la suite du décès d’un parent, une réunion familiale provoque plusieurs chamboulements..

CRITIQUE
Luc Chaput

★★★ ½

Déguster l’horreur

Fuyant une cérémonie mortuaire, l’adolescente Astrid se promène à vélo dans un pittoresque village avant l’Halloween et fait une rencontre inopinée.

Le cinéaste Tim Burton retourne ainsi dans un de ses terrains de jeux préférés, les communautés de la Nouvelle-Angleterre comme dans Sleepy Hollow ou les banlieues comme dans Edward Scissorhands qui abritent d’autres univers sous-jacents. Le changement de perspective passe à la fois par les maquettes et la mise en œuvre de diverses techniques de cinéma comme l’animation en volume, les maquillages  réalistes et les effets spéciaux bien fignolés loin de la pacotille.

Le scénario d’Alfred Gough et Miles Millar  reprend en partie des personnages et des situations du premier et célèbre film de 1988.  Ils sont par ailleurs les créateurs de la télésérie Wednesday mettant en vedette la fille de la famille Addams. Ce lien avec l’histoire de la bande dessinée et du comique d’horreur continue dans les références complexes qui irriguent ce récit.

Une panoplie d’influences formelles.

Divers niveaux de la culture sont ainsi mis en relations que ce soit l’expressionnisme allemand, Mario Bava, Dune, les airs d’opéra et les émissions télé qu’elles soient policières, de reportage ou musicales. Une référence aux immeubles enveloppés à la Christo côtoie l’art de la performance avant qu’une attaque frontale contre les selfies s’inscrive dans un épisode de cérémonie de mariage déjantée au cours de laquelle un autre chanson est sertie avec art.

Les équipes en charge de la cinématographie, des costumes, des décors et de la myriade d’effets contribuent grandement à cette virée ironico-nostalgique dans les codes de l’horreur et de la vie après la mort par un réalisateur qui retrouve avec bonheur ses marques.

Michael Keaton domine dans le rôle-titre de Bételgeuse la production recevant l’appui constant de Winona Ryder et Jenna Ortega très crédibles en mère et fille. Willem Dafoe s’amuse dans le rôle d’un acteur qui a besoin de repères alors que Monica Bellucci, après une entrée fracassante, voit son personnage se perdre dans les dédales de l’histoire. Les équipes en charge de la cinématographie, des costumes, des décors et de la myriade d’effets contribuent grandement à cette virée ironico-nostalgique dans les codes de l’horreur et de la vie après la mort par un réalisateur qui retrouve avec bonheur ses marques.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Tim Burton

Scénario : Alfred Gough, Miles Millar ; d’après des
personnages de Michael McDowell et Larry Wilson
Direction photo : Haris Zambarloukos
Montage : Jay Prychidny
Musique : Danny Elfman

Genre(s)
Comédie d’épouvante

Origine(s)
États-Unis
Année : 2024 – Durée : 1 h 44 min
Langue(s)
V.o. : anglais ou Version française
Bételgeuse Bételgeuse

Tim Burton

Dist. [ Contact ] @
/

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]