Big Giant Wave
PRIMEUR
Sortie
Vendredi 02 avril 2021
SUCCINCTEMENT
Des scientifiques et des artistes des quatre coins du monde posent un regard sur les bienfaits des sons et des rythmes dans leur quotidien et leur domaine d’expertise.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Élie Castiel
Nourrir les sons de l’affect
L’importance des divers sons dans les films, aussi bien que dans nos vies, qu’il s’agisse de bruits de fond, de musique, de chants, de toutes sonorités valables. C’est à cela que s’intéresse Marie-Julie Dallaire, cinéaste d’ici, qui prend un soin considérable à décortiquer ce qui compose l’aspect acoustique de notre existence.
Configuration qui passe le plus souvent inaperçue, mais au visionnement de Big Giant Wave, ou Comme une vague, si vous préférez, on n’écoutera plus de la même façon. Aucun rapport entre les intervenants si ce n’est que la relation qu’ils entretiennent avec le son est une de plus intimes car elle participe à une vision de la vie et des choses où l’ouïe n’est plus qu’un simple moteur auditif, mais une outil complice, une entité virtuelle qui traverse autant l’esprit que le cerveau.
Mais Big Giant Wave est aussi un film esthétique, le formel se nourrissant d’attraits cinématographiques reliés les uns aux autres. Les têtes parlantes sont évitées au profit de gestes, de mouvements, d’utilisation de l’espace. Aucune improvisation, mais un rapport naturel à la caméra, celle de Josée Deshaies et de Tobie Marier-Robitaille qui, en vertu de leur génération, s’abreuve d’un rapport avec les nouvelles réalités.
Un film d’art, certes, mais qui rejoint le commun des mortels en lui inculquant astucieusement, par les voies de la raison, que le son est une particularité essentielle de nos vies, source de tant de plaisirs, de douleurs et d’accomplissements.
Ils et elles ont pour noms Tiana Malone, Onsunlade, Patrick Watson et autres Tom Wilder, Gordon Hampton ou encore Ezra Azmon, musicien de rue qui raconte l’histoire de ses grands-parents, victime de la Seconde Guerre mondiale et du comment la musique l’a épargné de l’indifférence.
Car la musique entre dans nos vies, qu’il s’agisse de fêtes, d’évènements douloureux et autres manifestations. L’utilisation dans le film des diverses touches musicales, allant du House au classique confirme une ouverture d’esprit aux vertus apaisantes de la musique.
Parmi les intervenants, Ron David Alvarez, fondateur du Dream Orchestra et directeur de El Sistema Sweden, rejoint le caractère collectif de la musique, unificateur, adoucissant les mœurs, refusant l’agression, se contentant d’unir pour mieux concilier.
Un film d’art, certes, mais qui rejoint le commun des mortels en lui inculquant astucieusement, par les voies de la raison, que le son est une particularité essentielle de nos vies, source de tant de plaisirs, de douleurs et d’accomplissements. En somme, les sons affectifs alimentent inlassablement notre vécu.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Marie-Julie Dallaire
Scénario
Andrée Blais
Marie-Julie Dallaire
Images
Josée Deshaies
Tobie Marier-Robitaille
Montage : Louis-Martin Paradis
Musique
Diverses pièces
Montage musical : Luc Raymond
Mixage musical : James Duhamel
Son
Guy Pelletier
Luc Raymond
… ainsi que…
Maxime Dumesnil, Sébastien Fontaine
Bernard Gariépy-Strobl & François Grenon
Genre(s)
Documentaire
Origine(s) : Canada [Québec]
Année : 2020 – Durée : 1 h 28 min
Langue(s)
V.o. : anglais, français; s.-t.a. / s.-t.f.
Comme une vague
Dist. [ Contact ] @
Les Films Séville
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc
Cineplex
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]