Blade Runner

EN BREF.
[ Minuit au Parc]

★★★★★

texte
Pascal Grenier

Continuant avec les films du siècle dernier programmés dans le cadre des séances de minuit au Cinéma du Parc, on propose ce week-end Blade Runner le chef-d’œuvre de Ridley Scott dans sa version définitive (Final Cut) de 2007. Une version qui ressemble beaucoup à celle du director’s cut sortie en 1992 mais à la grande différence que les imperfections de l’époque ont été numérisées et remises au goût du jour sans dénaturer pour autant la vision initiale de son auteur. 

Dystopique et visionnaire 

Un univers sans libre arbitre.

Pour l’histoire, il faut d’abord préciser que ce thriller futuriste à l’esthétique néo noir est inspiré librement du roman Do Androids Dream of Electric Sheep? de Philip K. Dick et que la version originale de Blade Runner n’a pas connu un succès escompté lors de sa sortie initiale dans son pays d’origine (32 million de recettes pour un budget colossal de 28 millions à l’époque).

Mieux accueilli  en Europe et ailleurs dans le monde, Blade Runner (originellement intitulé Dangerous Days comme titre lors du tournage) a été longtemps relégué à titre de film culte avant sa future consécration une décennie plus tard lors de la sortie du director’s cut. Son impact majeur qu’il a eu sur le mouvement cyberpunk avec cette vision pessimiste et empreinte de violence d’un futur rapproché et techniquement avancé,  sur l’esthétique néo noir et son influence majeure sur les futurs films de science-fiction qui s’en sont inspirés visuellement (The Terminator, The Fifth Element, Matrix) et conceptuellement (Brazil, Dark City, They Live, Johnny Mnemonic) ainsi que son apport majeur à la publicité intrusive et la future culture des jeux vidéo.

Ridley Scott a pondu un des plus beaux films de science-fiction que le septième art nous ait jamais offerts. Une belle occasion de le revoir ou redécouvrir cette grande œuvre artistique; un classique intemporel et indémodable qui gagne en essence à travers les âges.

Mais outre tous ces atouts et son apport culturel futur, Blade Runner est d’abord et avant tout une brillante vision sinistre et visionnaire d’une société où les problèmes liés à la pollution, la surpopulation et le décalage grandissant entre les riches (qui habitent en hauteur des gratte-ciels des mégapoles et souvent à la solde des méga-corporations) et les pauvres de plus en plus nombreux. En s’entourant entre autres de Syd Mead pour le design futuriste, de l’illustre Douglas Trumbull (2001: A Space Odyssey, Close Encounters of the Third Kind) aux effets visuels et du regretté compositeur et musicien grec Vangelis (créateur de musique new age et pionnier de la musique électronique et décédé en mai dernier) qui compose une musique aussi grandiose que mémorable, Ridley Scott a pondu un des plus beaux films de science-fiction que le septième art nous ait jamais offerts. Une belle occasion de le revoir ou redécouvrir cette grande œuvre artistique; un classique intemporel et indémodable qui gagne en essence à travers les âges.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Ridley Scott

Origine(s)
États-Unis / Hong Kong
Grande-Bretagne

Année : 1982 – Durée : 1 h 57 min

Langue(s)
V.o. : anglais

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence]

Diffusion @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]