Bond Symphonique
ÉVÈNEMENT
[ Concert ]
Le glamour
au
rendez–vous
L’Orchestre FILMHarmonique de Montréal, dirigé de main de maître par Francis Choinière, a offert au public de la Place des Arts, samedi 8 mars dernier, un ciné-concert consacré à la musique des films James Bond, de très grande qualité, un univers, faut-il le rappeler, inspiré aussi par l’œuvre célèbre de Ian Fleming.
texte : Mario Patry
Tous les grands classiques étaient réunis, depuis Docteur NO (James Bond 007 contre Dr. No) de Monty Norman en 1962, jusqu’à Skyfall (007 Skyfall) de Thomas Newman en 2012, en passant par The Spy Who Loved Me (L’espion qui m’aimait) de Marvin Hamlisch, en 1977, au plus grand bonheur d’un public conquis.
Le concert débute avec une version orchestrale du James Bond Theme de Monty Norman, réarrangée par John Barry, qui repose sur un motif mélodique rythmiquement répétitif, conjointement associé à une ligne de basse chromatique, puis qui culmine avec celui de Live and Let Die (Vivre et laisser mourir), composé par Paul et Linda McCartney en 1972, alternant entre le Rock Symphonique et le Reggae, savamment orchestré par George Martin.
Véronic Dicaire et Benoît McGinnis, les deux principaux chanteurs, ont livré une performance remarquable et éblouissante et sans pépins, avec pour seul bémol, il faut bien l’avouer, que l’acoustique n’est pas aussi excellente à la salle Wilfrid Pelletier qu’à la Maison symphonique. Les spectateurs ont apprécié le survol en 90 minutes de concert, des grands classiques de la série James Bond de l’époque de l’acteur Sean Connery, avec des chansons titres comme From Russia with Love (Bons baisers de Russie, 1963), Thunderball (Opération tonnerre, 1965), You Only Live Twice (On ne vit que deux fois, 1967), sans oublier Goldfinger en 1964, jusqu’à Daniel Craig, en passant par Roger Moore.

Crédit : Place des Arts
Tous étaient ravis par un ensemble orchestral de 48 musiciens qui s’en donnaient à cœur joie, un jeu d’éclairage bien assorti mettant en valeur le guitariste de la Stratocaster de type Fender (avril 1954), au début du concert, cette guitare emblématique de la trame sonore de James Bond, qui a influencé Ennio Morricone dans la Trilogie des dollars. Pour la petite histoire, Monty Norman (1928-2022) avait composé cette musique pour une comédie musicale qui n’a jamais finalement vu le jour, Belle ou The Ballad of Docteur Crippen, et plus précisément, l’air Good Sign Bad Sign. Il avait proposé un arrangement pour sitar et bongos, puisque l’action du premier film de la série se déroule en Jamaïque. C’est John Barry qui a réarrangé le tout pour guitare électrique et Brass band de jazz, qui est demeuré la signature élégante et sophistiquée de la série. 25 millions de disques se sont écoulés depuis.
Tous étaient ravis par un ensemble orchestral de 48 musiciens qui s’en donnaient à cœur joie, un jeu d’éclairage bien assorti mettant en valeur le guitariste de la Stratocaster de type Fender (avril 1954), au début du concert, cette guitare emblématique de la trame sonore de James Bond, qui a influencé Ennio Morricone dans la Trilogie des dollars.
À noter que le célèbre trompettiste Dereck Roy Watkins (1945-2013), a interprété cette musique de 1962 à 2012. Ma principale réserve, réside peut-être dans le fait qu’à la différence des trames sonores composée par Ennio Morricone, qui s’inséraient davantage dans l’action intrinsèque de leurs films respectifs – il s’agit là, le plus souvent, d’un cinéma d’auteur – les chansons thèmes de la série James Bond sont à peu près interchangeables, un peu plus impersonnelles, surtout vers la période plus récente comme Casino Royale, version 2006, et les autres.
Mais nous sommes ici dans l’univers du cinéma commercial, et il faut bien l’admettre, le glamour était au rendez-vous.
Merci à tous les solistes et musiciens pour votre générosité et votre talent indiscutable. Ce fut une soirée exquise.