Captures d’audace

ÉVÉNEMENT.
[ Musique DansePoésie ]

texte
Élie Castiel
[ Incluant larges extraits du communiqué du presse ]

Marie-Hélène Panisset.
Crédit : Les Films de l’Hydre

Nous étions au Cinéma du Musée lors d’une représentation qui donnait à cette collection artistique inusitée ses lettres de noblesse. Pour le concepteur musical, Charles Papasoff, et la femme de cinéma, Marie-Hélène Panisset, dont nous avions largement apprécié leur impartialité face à des médias différents, la musique et le cinéma se confondaient en un maelström intentionnellement impudique, dans son sens le plus noble du terme. Le résultat s’avérait hypnotique.

De Panisset, nous avions commenté favorablement son documentaire poétique Coming Home : Par-delà Une nuit sans lune (cliquez sur le titre pour la critique).

Fusions

Avec ces saisies que propose Captures d’audace, ce sont diverses disciplines artistiques qui tentent de coexister, ne faisant qu’une en quelque sorte, chacune prenant l’espace qui lui ait dû, sans compromettre la forme qui le soutient ou plutôt s’unit à elle. Le résultat est une nouvelle forme de discipline artistique qui change le regard du spectateur dans cette aventure, toujours en quête de renouveau dans la représentation.

Cette fois-ci, En ligne, en Webdiffusion. En tout, 30 minutes de captation d’image(s) en accord avec la musique jouée. Panisset enregistre le mouvement, l’authenticité des gestes posées par les musiciens qui font fi qu’un œil technique les capte. Tant mieux pour le réel, le documenté.

C’est chaque « lundi » du 14 février au 04 avril 2022 – C’est à 17 h 30, l’heure de l’apéro, une bonne façon de poursuivre la soirée quelles que soient vos intentions. Soulignons que ces soirées seront suivies d’un Q&A (Q&R si vous préférez) avec les artistes (environ 30 minutes) – Pour mieux se renseigner sur ce projet fou qui ne l’est plus car les organisateurs ont l’intention de poursuivre cette démarche, très à l’aise avec l’idée de « pérennité » notion existentielle qui se perd de plus en plus. Chapeau!

14 février
FÉE par Joss Tellier / Nous l’avons raté mais nous vous offrons un extrait…

 

21 février
LIGHT & DENSE par Mathieu Désy
Naviguant à la barre de sa contrebasse polyphonique, Mathieu Désy nous dévoile sept rêves lucides où le mouvement engendre la musique… ou serait-ce l’inverse?
Les chorégraphes-interprètes, Myriam Allard et Elise Legrand nous enlacent dans un univers serein, tandis que le percussionniste Paul Picard et Charles Papasoff à la clarinette basse soufflent un vent doux sur le monde salin du Docteur Mathieu Désy.
En duo ou en trio dans ce film de Marie-Hélène Panisset, Mathieu Désy se distingue et nous séduit avec ses compositions qui allient virtuosité et sensibilité. Il infuse à l’ambiance feutrée de sa musique une âme riche et noble. Son approche novatrice de la contrebasse émeut autant qu’elle émerveille.

Lien pour un extrait…

Lien zoom pour le Q&A après le visionnement :
https://us02web.zoom.us/j/88090346817?pwd=K3YvdTNYL2t4aWFJajV5ZlZGcG50QT09

28 février
SHAKE  par Charles Papasoff
Pop star au sommet de son art depuis 400 ans, Shakespeare signe 154 sonnets explorant des thèmes si profondément humains qu’ils persistent, brûlant de modernité. Saxophone au poing, Charles Papasoff  slamme ces sonnets dans son univers musical peuplé de mélopées épiques et de murmures qui chavirent. Avec Joss Tellier à la guitare, Elizabeth Shepherd au piano et la voix, Mathieu Désy à la contrebasse, Kevin Warren à la batterie, Yves Archambault à la calligraphie et Vanesa Garcia Ribala Montoya en muse récalcitrante, Charles Papasoff témoigne que tout n’est pas ce qui semble, même si parfois, on n’y voit que du feu.
On le connaît comme saxophoniste et compositeur, on le découvre comme acteur. Dans SHAKE, Papasoff a composé une musique imagée et insolite pour livrer les sonnets de Shakespeare à travers un prisme contemporain, posant la question: l’humain a-t-il changé depuis 400 ans?
En ligne jusqu’au lendemain 23 h 30.
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Lien zoom pour le Q&A après le visionnement :
https://us02web.zoom.us/j/86420125347?pwd=VFM1dEFPbjdvY2ZGQ1lQWXI4R0RKQT09

07 mars
NÉOLOGIES  par Taxon Lazare
Du dictionnaire: un « taxon lazare » est une espèce qu’on a cru éteinte mais qu’on redécouvre vivante! Revisiter le « Organ Trio » pour l’actualiser de notre temps, tel est la mission de ce trio inspiré.
D’un blanc laboratoire, le premier cru du trio Taxon Lazare nous envoute avec sa musique psychotropique empreinte de néologismes rouge cardinal. Michael Cotnoir à la guitare cyan, Jonathan Gagné à la batterie lilas et Simon Côté-Lapointe aux claviers gold développent un son décidemment jazz bleu royal. Le vert olive de David Carbonneau à la trompette et Charles Papasoff au saxophone baryton complètent la gamme effervescente de cette jaspure musicale signée Taxon Lazare.
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Lien zoom pour le Q&A après le visionnement :
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14 mars
ONEs  par Marie-Hélène Panisset
Une sélection de six solos tournés en plan-séquence et enregistrés d’une seule prise. Caroline Planté, Yannick Rieu, Lévy Bourbonnais, André Moisan, Sonia Johnson et Kevin Warren nous offrent un voyage musical unique et livrent des performances exclusives avec votre écoute comme seul accompagnement. Le spectateur plonge en apnée avec ces équilibristes sur le fil tendu de leur inspiration, filmés par la caméra attentive de Marie-Hélène Panisset, qui en capte le moindre soubresaut en un seul plan de caméra tout aussi virtuose. Vibrez un moment de pureté solidaire !
Lien pour un extrait : à venir
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21 mars
MAD LOVE  par  Dawn Tyler Watson  & The Ben Racine Blues Band
La voix de Dawn Tyler Watson incarne le blues et le band de Ben Racine lui rend fièrement justice! En 2017, ils ont gagné le International Blues Challenge à Chicago et depuis, ils sillonnent les sphères internationales de ce genre indémodable. Armé d’une section de cuivres de feu et d’une section rythmique solide comme fer, le Ben Racine Band ancre l’intensité vocale de Dawn Tyler Watson tout en la surchargeant d’une énergie luxuriante. MAD LOVE, ou comment renaître de ses blessures amoureuses, mode d’emploi…
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Charles Papasoff.
Crédit : Papasoff.com

28 mars
LA MORTALITÉ DES FLEURS par Rewild
Lorsqu’on ne pourra plus danser, quand tout, mais absolument tout sera devenu virtuel, les fleurs sauront-elles survivre? L’octuor Rewild contemple la dystopie annoncée et nous invite à rectifier le tir dans l’immédiat résonant. Inspiré de tango, épicé de jazz et liant le tout tel un orchestre de chambre, le groupe se proclame d’une nouvelle ère et pour un air nouveau. Zoé Dumais, Nayiri Piloyan et Pablo Seib aux cordes, Catherine Chabot et Charles Papasoff aux bois,  Sebastian Verdugo au piano, Pablo Bonacina à la guitare, Amichai Shalev au bandonéon et Nancy Leduc au corps nous convoquent dans un futur plus que désirable.
Lien pour un extrait : à venir
Lien zoom pour le Q&A après le visionnement : https://us02web.zoom.us/j/89871973488?pwd=YkFRUHJDSDB4Ui9vZEc3c0FHV2VXdz09

04 avril
ROMANTICS EN JAZZ par Matt Herskowitz
Pianiste virtuose s’il n’en est un, Matt Herskowitz magnifie le romantisme d’aujourd’hui en exaltant des compositions d’hier. Dans un programme qui métamorphose des airs connus de Shubert, Shumann, Medtner et Chopin, il les anime de son regard moderne avec une interprétation des plus personnelle. D’envolées lyriques à la plus subtile retenue, Matt Herskowitz nous fait vibrer avec lui son immense amour pour le piano solo et sa formidable maîtrise du sujet. Audacieux et captivant! Quelle belle façon de conclure la série Captures d’audace par ce qui fut le pilote pour la collection.
Lien pour un extrait : à venir
https://us02web.zoom.us/j/88180180907?pwd=MkpNZlN2WFdRdVRrYWJrQVJGMHkxUT09

Que peut-on retenir de cet amalgame de morceaux choisis, triés sur le volet : une maîtrise de différentes disciplines artistiques, un rapprochement vers des artistes de la diversité totalement intégrés à la dynamique québécoise, des transitions alléchantes, savoureuses et sophistiquées entre les traditions classiques et contemporaines, une tentative de fondre allègrement diverses représentations artistiques, fusionner l’impossible. Mais plus que tout, cette audace vers ce que je me permets d’afficher comme la « transgression des genres », une sorte de remise en question de notions artistiques connexes qui, après mûre réflexion, se joignent dans une « entité libératrice ». Et c’est sans  aucun doute le « collectif » qui le permet.

RAPPEL
Tous les lundis à 17 h 30
du 14 février au 4 avril 2022
Diffusion @
Les Films de l’Hydre

Cpx-Hebdo 07.
du Vendredi 18 au Jeudi 24 février 2022

UNE SÉLECTION D’ÉVÉNEMENTS
MAJEURS DE LA SEMAINE
@ C I N E P L E X

SÉRIE-
FILMS.

[ EVENT Screen ]

GIRLS TRIP

SUCCINCTEMENT.
Ryan Pierce, auteure à succès, invite ses trois meilleures amies de l’université qu’elle n’a pas revues depuis plusieurs années, au festival Essence, organisé tous les ans à la Nouvelle-Orléans pour célébrer la diversité et la créativité afro-américaines.

Réalisation
Malcolm D. Lee

Interprètes
Regina Hall, Queen Latifah

Jada Pinkett Smith, Tiffany Hadish

Langue(s)
V.o. : anglais
Suite

Les « dimanches » argentiques

ÉVÉNEMENT.
[ CINÉMA ]

texte
Élie Castiel

La Cinéclub Film Society : une mission, celle de présenter des films qu’on croyait perdus, et en pellicule, soit le 16 mm ou le 35 mm, passage du temps oblige, selon les disponibilités. Voyage nostalgique? Pas vraiment, plutôt une façon comme une autre de reproduire la durée, le années qui passent, mais plus que tout, de redonner au plus jeune Art, le 7e, ses titres de noblesse. Unique discipline de la représentation qui a sans doute subi les plus bouleversantes transformations. À bien y penser, en peu de temps. Sans doute parce que trop « populaire » et que le « populaire » ne cesse de  prescrire des changements constants. Les gens s’ennuient vite. Ils ont, pas toujours bien fondé, un goût effréné de renouveau.
La CFS, c’est aussi préserver ces films, et par adéquation, la mémoire. Engouement que partagent les organisateurs en voulant le transmette au plus large public. Films , comme on dit, mainstream (pour un large auditoire) ou d’auteurs, telle est la devise des programmateurs.  Suivons-les dans cette aventure du regard.
Les très brefs propos émis sur chaque film sont signés par l’auteur de ces lignes.
Image carrée, CinémaScope, différents formats sur pellicule, bruit inégalable pour ceux et celles assis près de la salle de projection… Un monde à découvrir ou à revoir, loin de la dictature pandémique de plus en plus gnome, malheureusement mondiale, de nos écrans d’ordinateur, nonobstant leurs dimensions.Suite

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