RÉSUMÉ SUCCINCT Sur un coup de tête, Mathyas troque sa vie de publicitaire à Montréal pour celle de berger en Provence. Il espérait trouver la quiétude, il découvre un métier éreintant et des éleveurs souvent à bout. Mais quand il rencontre Elise…
Le FILM de la semaine
CRITIQUE Élie Castiel
★★★ ½
Transhumances
Contrairement aux deux films puissants, Les signes vitaux (2009) et Antigone (2019), illustrant des situations anxiogènes avec une dextérité avisée, le tout nouveau, Bergers, a ceci de particulier, en raison peut-être qu’il s’agit d’une adaptation du roman de Mathyas Lefebure (également coscénariste) qu’il entre immédiatement dans le vif du sujet, évitant les préambules parfois déroutants ou carrément inutiles.Suite
RÉSUMÉ SUCCINCT Il y a plus de 1000 ans, un guerrier lutte pour sauver son peuple. Aujourd’hui, son histoire est mystérieusement liée à la quête d’un policier.
P R I M E U R Sortie Vendredi 15 novembre 2024 [ VF : Vendredi 06 décembre 2024 ]
RÉSUMÉ SUCCINCT Chronique de deux jumeaux australiens séparés par le sort.
CRITIQUE Luc Chaput
★★★ ½
De la
gémellité
Une jeune fille reçoit de son père une boîte à musique ayant appartenu sa mère. Elle joue la comptine Alouette et contient une sculpture d’un escargot.
Grace et son frère jumeau Gilbert sont les enfants d’un Français, amuseur de rue, émigré par amour en Australie. Le cinéaste Adam Elliot fait tout d’abord plaisir à ses compatriotes en inscrivant dans son récit des références amusantes ou sérieuses à des produits, coutumes, activités et villes de son pays-continent. Une fente labiale de naissance occasionnant moult tracas à Grace, sa cellule familiale la protège avec diligence et force amour. La mise en scène du scénariste Elliot se déploie dans un environnement fait de 7 000 objets disparates souvent brinquebalants dans lesquels ces humains et animaux façonnés en argile avancent par le biais de l’animation image par image.
La mort de Percy. le père interprété vocalement par Dominique Pinon, amène la séparation des deux jumeaux envoyés dans deux régions très éloignées de cette vaste contrée. Elliot critique vertement la ferme ultra-chrétienne dans lequel se retrouve Gilbert devenu un travailleur sous-payé. Grace s’en sort mieux car ses parents adoptifs sont friands d’autres pratiques. Des saillies d’humours noir ou rose, des jeux de mots et des blagues visuelles allègent l’atmosphère plutôt pesante dans laquelle la jeune femme continue de collectionner les figurines d’escargot et en élever comme animaux de compagnie.
En toute confidence.
L’une nommée Sylvia est sa confidente et la culture littéraire familiale passe ainsi de l’arrière-plan en avant. Même Soeren Kierkegaard est cité par Pinky, la nouvelle vieille amie excentrique de Grace qui lui raconte sa vie tellement trépidante et lui montre d’autres manières de toucher les gens. Le récit concocté par Elliot comprend d’autres embranchements, vallées et sommets à l’image de cette célèbre montagne russe en bois de Sidney, qui se pointe au moins deux fois dans les séquences.
Des saillies d’humours noir ou rose, des jeux de mots et des blagues visuelles allègent l’atmosphère plutôt pesante dans laquelle la jeune femme continue de collectionner les figurines d’escargot et en élever comme animaux de compagnie.
Par cette nouvelle création d’un univers complet et si proche pourtant créé à partir d’argile et de matières pour la plupart recyclables, Adam Elliot continue son exploration tragi-comique des laissés pour compte de notre société et de leurs résiliences. Il méritait bien évidemment, comme auparavant pour Mary and Max, le Cristal du festival d’Annecy.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Adam Elliot
Scénario : Adam Elliot Images : Gerald Thompson Montage : Bill Murphy Musique : Elena Kats-Chernin
Genre(s) Animation Origine(s) Australie Année : 2024 – Durée : 1 h 35 min Langue(s) V.o. : anglais; s.-t.f. Mémoires d’un escargot
Adam Elliot
Dist. [ Contact ] @ Métropole Films [ Mongrel Media ]