Préparons-nous à rester ensemble pour une durée indéterminée

PRIMEUR
[ En ligne ]
Sortie
Vendredi 29 janvier 2021

SUCCINCTEMENT
Une docteure en médecine décide de retourner dans sa Hongrie natale pour retrouver un collègue avec qui elle a rendez-vous.

CRITIQUE.

texte
Luc Chaput

★★★ ½

Une femme sort d’un immeuble dans la cour puis se retrouve sur le trottoir. Sur celui d’en face, un homme fait mine de traverser. Elle commence à marcher et l’homme la suit toujours de l’autre côté des diverses artères qu’elle prend.

Pas de danse

entre rêve et réalité

La plupart des variations du sentiment amoureux ont été déclinées dans la littérature, le théâtre ou le cinéma. Très ancré dans la géographie de Budapest sises sur les deux rives du Danube, ce long métrage en offre une représentation où la fragmentation du discours constitue un miroir à l’incertitude de Marta.

Neurochirurgienne reconnue aux États-Unis, elle aurait convenu d’un rendez-vous avec János, un collègue hongrois à un endroit précis plusieurs mois après leur participation à un colloque à New York. Le scénario de la réalisatrice mène ainsi deux actions en parallèle. Les gros plans de l’actrice Natasa Stork, pris dans des angles souvent incongrus, déclinent Marta laissant poindre son inquiétude lors de plusieurs séances avec un psychologue pour comprendre quelle part de rêve a propulsé ses décisions.Suite

Pieces of a Woman

PRIMEUR
[ Netflix ]
Sortie
Vendredi 22 janvier 2021

CRITIQUE.

texte
Élie Castiel

★★★

La longue séquence du début laisse envisager le plus beau, l’inattendu, ce que l’on voit rarement au cinéma. Il y a une tension, une idée nouvelle sur le (mélo)drame, une interprétation déchirante de la part des comédiens, qu’il s’agisse de Vanessa Kirby, étonnante, entière, d’une beauté radieuse même dans l’enfantement; mais surtout Shia LaBeouf, qu’on avait perdu de vue ces derniers temps; grandiose, prenant entre ses mains toutes le nuances du jeu d’interprétation, engagé dans sa classe sociale avec un extraordinaire sens de la répartie, virilité et sensibilité s’enchevêtrant l’une dans l’autre. Mais il y a surtout l’élégance de la photographie de Benjamin Loeb qui, dans des couleurs chaudes, invite à ces parcelles de vie en suspension.Suite

The Essential Link: The Story of Wilfrid Israel

INÉDIT.
[ Découverte ]

SUCCINCTEMENT
Au cours des années 1930 et 1940, un certain Wilfrid Israel, lui-même Juif de Berlin, a réussi à sauver des milliers de ses compatriotes grâce à des négociations secrètes avec les Nazis.

CRITIQUE.

texte
Élie Castiel

★★★★

On entend souvent dire qu’on a trop couvert le thème de l’Holocauste; néanmoins, force est de souligner que certains « héros » de cette période néfaste de l’Histoire de l’humanité sont passés inaperçus ou autrement dit, méconnus de la plupart des gens.

Comme c’est le cas de Wilfrid Israel, ce fils de propriétaire d’un grand magasin de Berlin de la fin du 19e siècle et qui, lors des évènements que nous connaissons, a aidé des milliers de ses concitoyens de confession juive à partir pour l’étranger, notamment par le biais de l’opération Kindertransport.

Dont, partir pour la Palestine, là où au Kibboutz Hazorea, où est né le jeune réalisateur, on a érigé une sorte du Musée à la mémoire de ce « juste parmi les nations » et que le mémorial Yad Vashem ne reconnaît toujours pas. À bien observer, il n’est guère surprenant que ce soit à cause de son homosexualité, pourtant bien cachée. Mais bon, essayons de ne pas trop conjecturer.

La boîte de PandoreSuite

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