Tant que j’ai du respir dans le corps

PRIMEUR
[ En ligne ]
Sortie
Vendredi 05 février 2021

SUCCINCTEMENT
Rencontre avec des itinérants par le biais d’un service mixte récent qui les aide.

BRÈVE.

texte
Luc Chaput

★★★ ½

Les deux versants de l’itinérance

Au square Cabot, la nuit, au centre-ville de Montréal, une femme s’indigne qu’une autre sans-abri autochtone ait été agressée.

Une grande partie de ce documentaire attachant se passe le jour quand le réalisateur accompagne des intervenants de l’Émrii (Équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance), créée en 2009 lors de leurs rencontres avec des itinérants un peu partout à Montréal. Cette interaction entre le réalisateur et ces personnes est le fruit d’un long travail d’approche. Les équipes formées d’un policier et d’une travailleuse sociale ont réussi à établir un lien de confiance ténu, sinueux même mais nécessaire avec des éclopés de la vie. Steve Patry, par une caméra attentive, nous fait partager les moments difficiles ou moins compliqués car il a réussi à lui aussi établir un lien de confiance qui continue lors de rencontres de ces personnes avec le personnel de centres médicaux. La caméra garde toujours une belle distance avec les gens s’adaptant aux confins plus ou moins larges des lieux.

Le cinéaste, déjà auteur d’un documentaire majeur Waseskun sur un des centres autochtones de réinsertion d’anciens détenus, filme également la nuit d’autres lieux de Montréal où se retrouvent ces individus et recueillent des rages, des discours effilochés qui surgissent alors dans des endroits tapissés de noirceurs et de clairs-obscurs risqués. La visite de havres, d’hospices de nuit se fait discrètement redonnant à ces gens du dehors et du dedans une individualité partagée. C’est ainsi que Gilles ou Franck et d’autres plus anonymes retrouvent pour un temps droit de cité dans une métropole qui les accueille difficilement.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Steve Patry

Scénario
Steve Patry

Direction photo
Steve Patry

Montage
Nathalie Lamoureux

Musique
Bertrand Blessing

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Canada [Québec]

Année : 2020 – Durée : 1 h 15 min

Langue(s)
V.o. : français, anglais /s.-t.f. & s.-t.a.
I Might Be Dead by Tomorrow

Dist. @
Les Films du 3 mars

Classement (Québec)
Tous publics

Diffusion @
Cinéma Moderne

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Préparons-nous à rester ensemble pour une durée indéterminée

PRIMEUR
[ En ligne ]
Sortie
Vendredi 29 janvier 2021

SUCCINCTEMENT
Une docteure en médecine décide de retourner dans sa Hongrie natale pour retrouver un collègue avec qui elle a rendez-vous.

CRITIQUE.

texte
Luc Chaput

★★★ ½

Une femme sort d’un immeuble dans la cour puis se retrouve sur le trottoir. Sur celui d’en face, un homme fait mine de traverser. Elle commence à marcher et l’homme la suit toujours de l’autre côté des diverses artères qu’elle prend.

Pas de danse

entre rêve et réalité

La plupart des variations du sentiment amoureux ont été déclinées dans la littérature, le théâtre ou le cinéma. Très ancré dans la géographie de Budapest sises sur les deux rives du Danube, ce long métrage en offre une représentation où la fragmentation du discours constitue un miroir à l’incertitude de Marta.

Neurochirurgienne reconnue aux États-Unis, elle aurait convenu d’un rendez-vous avec János, un collègue hongrois à un endroit précis plusieurs mois après leur participation à un colloque à New York. Le scénario de la réalisatrice mène ainsi deux actions en parallèle. Les gros plans de l’actrice Natasa Stork, pris dans des angles souvent incongrus, déclinent Marta laissant poindre son inquiétude lors de plusieurs séances avec un psychologue pour comprendre quelle part de rêve a propulsé ses décisions.Suite

Pieces of a Woman

PRIMEUR
[ Netflix ]
Sortie
Vendredi 22 janvier 2021

CRITIQUE.

texte
Élie Castiel

★★★

La longue séquence du début laisse envisager le plus beau, l’inattendu, ce que l’on voit rarement au cinéma. Il y a une tension, une idée nouvelle sur le (mélo)drame, une interprétation déchirante de la part des comédiens, qu’il s’agisse de Vanessa Kirby, étonnante, entière, d’une beauté radieuse même dans l’enfantement; mais surtout Shia LaBeouf, qu’on avait perdu de vue ces derniers temps; grandiose, prenant entre ses mains toutes le nuances du jeu d’interprétation, engagé dans sa classe sociale avec un extraordinaire sens de la répartie, virilité et sensibilité s’enchevêtrant l’une dans l’autre. Mais il y a surtout l’élégance de la photographie de Benjamin Loeb qui, dans des couleurs chaudes, invite à ces parcelles de vie en suspension.Suite

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