CINEMANIA 2019

ÉVÉNEMENT
Élie Castiel

TOUT COMPTE FAIT… INCONTOURNABLE

Paris, lieu de tournage par excellence des films français, mais de plus en plus les régions de l’Hexagone s’organisent pour que les cinéastes tournent dans ces lieux. Force est de souligner que de nombreux films ont été tournés depuis longtemps en Nouvelle Aquitaine; on soulignera, entre plusieurs autres, Les demoiselles de Rochefort (1967) de Jacques Demy, Tous les matins du monde (1991) d’Alain Corneau, et plus proche des années 2000, Un long dimanche de fiançailles (2004) de Jean-Pierre Jeunet.

Région d’environ six millions d’habitants, répartis sur plusieurs agglomérations dont Bordeaux, Angoulême, Limoges, Poitiers, La Rochelle. Sur le plan culturel, Les Francofolies de La Rochelle, le Festival international de la bande dessinée (Angoulême) et au même endroit, le Festival du film francophone.

 

Les misérables

La source

 

Cette année, CINEMANIA rend hommage à la Nouvelle Aquitaine en présentant trois longs métrages qui y ont été tournés : Atlantique de Mati Diop, Les éblouis de Sarah Suco et La source de Rodolphe Lauga. Nous avons eu l’occasion de visionner le Lauga. Un très bon film grand public sur un jeune homme rêvant de devenir surfeur professionnel. Mais… tourné, en grande partie, à Orléans, la direction photo signée Antony Diaz capte dans le moindre détail les petites rues comme les endroits névralgiques de la ville; cinémascope aidant, l’espace est ainsi manipulé pour mettre en évidence des personnages en quête; d’identité, de rapport aux autres, d’une certaine idée du bonheur et de la réussite. Le rappeur Amine Khemissa, alias Sneazzy, se soumet corps et âme, au sens propre comme au figuré, à un personnage inhabituel. On soulignera la présence charismatique de Christophe Lambert, qu’on n’avait pas vu depuis longtemps. Sortir de la cité et réussir, c’est possible.

 

25E ÉDITION
La question ne se pose plus. CINEMANIA est là pour rester. Menu préférentiel cette année. Même si plusieurs films sortiront en salle à un moment donné, nous avons hâte de voir certains films avant tout le monde. C’est ainsi qu’on procède dans les festivals.

La belle époque

Parmi la cinquantaine de propositions, on attend avec impatience Alice et la maire (Nicolas Pariser), Chambre 212 (Christophe Honoré), L’adieu à la nuit (André Téchiné), La belle époque (Nicolas Bedos), La vérité de Hirokazu Kore-eda et bien entendu, Les plus belles années d’une vie (Claude Lelouch), ou nous retrouvons les deux principaux personnages du mythique Un homme et une femme (1966) 50 ans plus tard.

Parmi les événements spéciaux, la présence de la comédienne Marie Gillain, une table ronde sur le cinéma francophone « au féminin »  et la projection spéciale d’Antigone, de Sophie Deraspe et celle du tant attendu Les misérables de Ladj Ly.

Les plus belles années d’une vie