Dave Not Coming Back
PRIMEUR
Sortie
Vendredi 11 septembre 2020
SUCCINCTEMENT
En octobre 2004, deux spéléoplongeurs et amis de longue date, Don et Dave, plongent à Boesmansgat, une grotte mythique en Afrique du Sud. Une fois le fond touché, contre toute attente, Dave trouve un corps.
CRITIQUE.
texte
Luc Chaput
★★★★
Un plongeur en détresse avec scaphandre autonome est remonté avec difficulté des profondeurs puis sorti par l’ouverture de la grotte sur une civière pour être transporté vers des soins médicaux appropriés.
Une amitié
à perdre le souffle
Cela n’est qu’un épisode de ce documentaire haletant de Jonah Malak, malgré son titre mortuaire, qui rend compte de brillante façon de la tragédie de janvier 2005, bouleversant le cercle mondial de la plongée sous-marine. David Shaw, le Dave du titre, était, avec Don Shirley, des adeptes primés de ce sport devenus plus que confrères et c’est à cette amitié à laquelle le film rend tout d’abord hommage. Le montage de Malak, construit sur plusieurs temporalités et lieux, revient tout d’abord sur le record de Dave dans une grotte du désert du Kalahari, nommée Boesmansgat, endroit chargé de mythes pour le peuple San (anciennement Bushmen). David Shaw réussit en ce lieu loin de tout à établir le record mondial de 283 mètres de plongée sous-marine avec recycleur le 28 octobre 2004 et, par la même occasion, trouve au fond dans une galerie secondaire le corps de Deon Breyer, noyé dix ans plus tôt.
L’expédition de remontée de ce corps fut rapidement organisée entre collègues avec tout le soutien technique nécessaire et avec la détentrice féminine du record de plongée Verna van Schaik en tant que directrice des opérations à la surface. Une vidéo-caméra sur le casque de Shaw filma de nombreux épisodes de la descente et de sa fin qui se retrouvèrent après coup sur Internet.
Par la variété des témoignages qui constituent autant de rappels des effets concentriques des relations humaines et par l’intégration judicieuse de séquences d’animation informatives et de films de diverses sources qui rendent compte du travail accompli par cette équipe soudée de sportifs, ce long métrage de brosse un tableau complexe de la vénéneuse beauté de ce sport extrême.
La période de deuil n’était pas complétée et les témoignages recueillis auprès des participants et de leurs familles en sont la preuve, portés par l’écoute de Malak et de son équipe réduite. La caméra de Marwan Haroun souligne l’attrait grandiose de ce point d’eau isolé dans le désert ainsi que le travail acharné de reconstitution des évènements subaquatiques préparé et entrepris par Don Shirley dans les dédales caverneux de son école de plongée située dans une ancienne mine inondée à dessein.
Par la variété des témoignages qui constituent autant de rappels des effets concentriques des relations humaines et par l’intégration judicieuse de séquences d’animation informatives et de films de diverses sources qui rendent compte du travail accompli par cette équipe soudée de sportifs, ce long métrage de brosse un tableau complexe de la vénéneuse beauté de ce sport extrême.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jonah Malak
Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Canada
Année : 2020 – Durée : 1 h 35 min
Langue(s)
V.o. : anglais ; s.-t.f.
La dernière plongée de Dave
Dist. @
Fragments Distribution
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma du Parc
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]