Enter the Drag Dragon
Nouveaux
Horizons
Sortie
Vendredi 4 août 2023
CRITIQUE
Élie Castiel
★★★
Mot d’ordre :
démanteler le genre
Intentionnellement, aucune logique, continuité, vulgairement puéril, camp à son meilleur, canadien et fier, assumant sa différence en toute franchise.
Tellement mauvais (c’est volontaire de la part des créateurs) que ça devient bon. C’est très souvent le cas. Mais lorsqu’on se rappelle The Rocky Horror Picture Show, le « Midnight Show » par excellence qui avait quand même l’attribut d’être bien fignolé, chez Lee Demarbre, né à Québec – d’accord, ajoutons en 1972 – plusieurs réalisations à son actif, dont la plus connue demeure sans aucun doute Jesus Christ Vampire Hunter (2001) – un autre exemple de mauvais goût, « au goût » d’une nouvelle cinéphilie « au goût » étrange, lapidaire, sans limites.
Et temps présent oblige, dans Enter the Drag Dragon, la fusion LGBTQ impossible à ignorer. Mais point de militantisme, en lieu, un étrange rapport à la caméra qui passe par d’étranges convulsions.
Drag Queen, Drag King, tous deux montrent leur puissance (bien entendu, arrangée avec le gars des vues) et les pauvres (et rares) hétéros n’ont qu’à bien se tenir. Encore une fois « arrangé avec le même gars/Demarbre des vues ». C’est exagéré, se dirige toute part. Peu importe.
Trame narrative : Aucune, si ce n’est une enquête sur un chien perdu et une mafieuse au sexe indéfini qui dirige la petite communauté (sans nom) de mains de maître, grâce aussi à des gardes du corps peu formés pour la circonstance.
Drag Queens, Drag Kings, toutes deux montrent leur puissance (bien entendu, arrangée avec le gars des vues) et les pauvres (et rares) hétéros n’ont qu’à bien se tenir. Encore une fois « arrangé avec le même gars/Demarbre des vues ». C’est exagéré, se dirige toute part. Peu importe.
Pour les uns, ne pas perdre son temps. Pour les autres, s’aventurer dans l’univers touchant du mauvais goût qui, derrière ces afféteries intempestives, ne cherche qu’à valider le comportement des personnages – ne pas prendre au sérieux. Les têtes se détachent des corps-zombies, ces mêmes créatures s’alimentent avec l’intérieur nutritif des humains.
Aucun récit romanesque (presque)… et quelque chose d’excitant, c’est également tourné partiellement dans un ancien cinéma (unique salle) – clin-d’œil à un âge d’or du parc des salles, remplacées par des multiplex aux innombrables écrans. Comme pièce de résistance, il renaît de ses cendres pour la grande joie de l’équipe du film, où équipe et acteurs/actrices se donnent un plaisir immense à faire partie de cette folle proposition.
Une surprise de taille : la présence de Lloyd Kaufman dans un rôle tout à fait à la mesure de son talent.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Lee Demarbre
Origine
Canada
Année : 2023 – Durée : 1 h 39 min
Langue
V.o. : anglais
Enter the Drag Dragon
Dist. [ Contact ] @
[ Odessa Filmworks ]
Diffusion @
Cineplex
Classement (suggéré)
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Langage Vulgaire ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]