Je vous salue…
Gina Lollobrigida.
1927-2023

in
MEMORIAM.

texte
Pascal Grenier

 

La plus belle

femme du monde

Fanfan la Tulipe

De son vrai nom Luigia Lollobrigida, Gina une des actrices italiennes et un des sex-symbols les plus célèbres de l’histoire du cinéma. Elle s’est éteinte le 16 janvier dernier à l’âge de 95 ans. Avec son look incomparable,  ses courbes à couper le souffle et connue de tous sous le nom de la Lollo, elle a contribué à créer l’image de la diva italienne et se transformer en vedette internationale. Sa beauté éblouissante et son talent ont fait d’elle une icône du cinéma italien.

Après une brève carrière en tant que mannequin et en participant à des concours de beauté, Gina fait des débuts modestes qui consistent en de nombreux rôles de figurations ou de seconds plans dans une dizaine de productions italiennes à la fin des années 1940. Elle obtient enfin un premier rôle dans Achtung! Banditi! de Carlo Lizzani en 1951, ce qui lui permet d’attirer l’attention de Christian-Jaque qui lui confie un rôle important dans Fanfan la Tulipe l’année suivante au côté de Gérard Philippe. Le temps d’un seul plan – un traveling latéral où elle apparaît pour la première fois à l’écran et attire le regard du personnage de Fanfan. Une étoile est née. Bien qu’étant doublée par Claire Guibert dans sa version originale française, le grand succès populaire de ce film de cape et d’épée imitant les films de Errol Flynn à saveur grand public permet à Gina d’attirer le regard du richissime Howard Hughes qui la courtise et lui permet de faire sa grande entrée à Hollywood où elle y fait ses débuts dans Beat the Devil (Plus fort que le diable) du grand John Huston. Elle joue la femme tentatrice d’un soldat de fortune et escroc américain campé par Humphrey Bogart. Malgré l’échec commercial du film, la carrière internationale est lancée.

Notre-Dame de Paris

Beat the Devil

Pendant près de deux décennies, Lollo mène une carrière parallèle où elle tourne autant dans son pays natal, qu’en France et aux États-Unis. Elle partage l’écran avec les plus grandes vedettes masculines de l’époque… Frank Sinatra, Yul Brynner, Burt Lancaster, Tony Curtis, Rock Hudson, Sean Connery, Jean-Paul Belmondo, Marcello Mastroianni et bien d’autres. En Italie, les meilleurs réalisateurs d’après-guerre tels que Monicelli, Comencini et De Sica se l’arrachent. Parmi ses récompenses les plus célèbres, elle obtient le David Donatello en 1955 pour  La belle des belles (La donna più bella del mondo) de Robert Z. Leonard et du même coup fut surnommée la plus belle femme du monde à l’âge de 28 ans. De la belle Esmeralda dans Notre-Dame-de Paris de Jean Delannoy en passant par la Reine de Saba dans Solomon and Sheba (Salomon et la reine de Saba) de King Vidor où en trapéziste chez Carol Reed, la diva crève l’écran dans des rôles marquants dans les années 1950. Alors que sa carrière cinématographique s’essouffle à la fin des années 1960, l’actrice abandonne le cinéma pour se tourner vers la photographie et la sculpture avant un détour infructueux en politique dans les dernières années de sa vie. Avec ses cheveux flottants, ses yeux de biche, un sourire contagieux et un charme à revendre, Gina a su marquer l’histoire du 7e art. Elle est aussi un bel exemple de force et de détermination pour les femmes du monde entier.